Addiction au smartphone : comment se libérer des écrans cet été

Et si vous profitiez de l'été pour réduire votre dépendance à votre smartphone ? Les vacances au soleil entre amis ou en famille sont une période idéale pour se libérer des écrans et se reconnecter à l'essentiel. Invité de RTL ce mardi 6 août, Laurent Karila, psychiatre spécialisé en addictologie et auteur du livre Docteur : addict ou pas ?, également animateur du podcast Addiction, dans lequel il invite des personnalités à partager leurs expériences face à diverses dépendances, développe ses stratégies pour réduire notre dépendance aux smartphones.

Son premier conseil pour un été plus zen, loin des notifications et des réseaux sociaux est de commencer par "simplement s'imposer des moments sans écran", "se dire qu'on ne va pas ouvrir son écran pendant 2 heures le matin, ni le smartphone, ni la tablette" et de privilégier "un support papier ou un livre" voire "d'autres activités" à la place.
 
L'expert souligne l'importance de réaliser cette démarche de façon progressive, "jour après jour". On ne peut pas demander à quelqu'un de ne plus du tout consommer d'écran du jour au lendemain. "On est addict à ce que génère un écran, aux paris sportifs, à la sexualité en ligne, aux achats. C'est ça qui est problématique, pas l'écran", souligne-t-il.

Aux parents qui seraient confrontés à un adolescent présentant des signes de dépendance au smartphone, Laurent Karila conseille avant tout de "maintenir le dialogue". "On essaie de ne pas être intrusif, de ne pas percer l'intimité", explique-t-il. L'idée est plutôt de "demander ce qu'il fait sur ses réseaux sociaux et non de demander à lire ses messages ou ses publications". 

Outre "la confiance mutuelle", l'important est que l'adulte se pose en tant que "modèle". "Si vous laissez vos enfants aller de façon open bar sur les réseaux sociaux dès le plus jeune âge, sans respecter les limites d'âge ni expliquer ce qu'il peut arriver, par exemple le cyberharcèlement ou la pornographie, c'est très difficile une fois que tout est installé", résume l'expert. Les parents doivent aussi "connaître ce qu'on fait dans la vie virtuelle avec les réseaux sociaux" pour être de bon conseil auprès de leurs enfants.