Les sels d'aluminium sont-ils dangereux pour la santé ? Depuis deux ans, des études scientifiques viennent jeter le doute sur ce composant très apprécié des fabricants de déodorants, de par ses propriétés anti-transpirantes.
En 2016, une étude suisse a établi plus particulièrement un lien entre les sels d'aluminium et le cancer du sein. Même chose en 2017 avec une étude autrichienne. Pour les autorités sanitaires, il n'y aurait pour l'instant pas de danger. La communauté scientifique elle-même reste partagée.
Il y a deux ans, Stefano Mandriota a jeté un pavé dans la mare après avoir exposé dans son laboratoire genevois des cellules mammaires de souris à des sels d'aluminium. Les résultats de cette étude in vitro se sont avérées préoccupantes.
“Dans cette souris, les cellules ont formé une tumeur volumineuse”, explique le scientifique, devant une photo de l’animal. “Et ceci dans 100% des souris dans lesquelles ont été injectées des sels d’aluminium”, ajoute le directeur de recherche à la fondation des grangettes à Genève.
À l'Institut Curie, spécialisé dans la recherche et la lutte contre le cancer, le docteur Anne Salomon invite à plus de prudence quant à ces conclusions alarmistes. Si cette étude suisse n'est pas remise en cause d'un point de vue scientifique, la pathologiste lui reproche de ne pas être pertinente pour l'être humain.
“Une enquête épidémiologique qui enregistrerait l’application systématique, une à deux fois par jour, de déodorant (...) serait nécessaire. Je n’ai pas connaissance d’une étude menée de cette nature-là”, tempère-t-elle.
De son côté, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé rappelle les recommandations françaises en la matière : restreindre la concentration d'aluminium dans les produits anti-transpirants ou déodorants à 0,6 %, et ne pas les utiliser sur une peau rasée.
En attendant d’en apprendre davantage, Claire Devilliers a décidé de supprimer de sa salle de bains les déodorants que l'on trouve dans le commerce, pour les fabriquer elle-mêmes.
“Voilà mon placard à cosmétiques. Alors il est quasiment vide, comme vous le voyez il n'y a aucun produit industriel, je n'utilise que des huiles essentielles et des produits naturels. Et puis ça c'est mon déodorant. C'est moi qui l'ai fait”, montre-elle.
À l’aide d’ingrédients facilement accessibles en grandes surfaces ou dans des magasins bio ; bicarbonate de soude, huile de coco, fécule de maïs, cette naturopathe fabrique sa propre solution.
En plus d'en connaître précisément la composition, faire soi-même son déodorant comporte l’avantage d’être économique. Un stick artisanale vous reviendra ainsi à moins de 2 euros, contre 3 euros en magasin.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte