Arrêts maladie en série à Saint-Antoine. Dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 juin, le service d'urgences de l'hôpital Saint-Antoine a fait face à une vague d'arrêts maladie des personnels paramédicaux pour cause d'épuisement professionnel.
15 paramédicaux sur 19 n'ont pas pu prendre leur poste selon un communiqué de presse du collectif Inter-Urgences. En effet, 15 infirmiers et aides soignants prévus au planning se sont déclarés en arrêt maladie avant leur prise de service d'accueil des urgences du soir pour cause d'épuisement professionnel. Une partie du personnel de jour a donc dû rester pour prendre en charge les patients.
La direction a ainsi demandé au personnel de travailler 18 heures d'affilée. Une demande faite "sans se soucier de la fatigue et de l'épuisement des agents qui, par plus de 12 heures de travail, ne se sont pas en capacité d'effectuer leur travail avec le degré de concentration qu'exige la prise en charge d'êtres humains" selon le collectif Inter-Urgences.
Pour Candice Lafarge, infirmière, "la situation sur le terrain est catastrophique". Ce samedi 8 juin au soir, "9 infirmiers sur 10 et 7 aides-soignants sur 8" se sont déclarés en arrêt maladie à cause d'une "fatigue chronique qu'on porte sur nos épaules". Pour l'infirmière "faire travailler un personnel soignant 18 heures durant sans repos, c'est favoriser la fatigue chronique du paramédical sur place". Ne constatant "aucune évolution depuis leur mouvement de grève", l'infirmière en appelle au micro RTL à Agnès Buzyn pour agir. Candice Lafarge assure recevoir un "grand mépris" du ministère de la Santé au sujet de leurs revendications.