C'est une très bonne nouvelle pour la lutte contre le sida, même si elle reste à relativiser. Le dépistage du VIH, le virus du sida, a été plus pratiqué en France alors que le nombre de patients découverts séropositifs est en baisse, note Santé publique France dans son dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire.
En 2018, 5,80 millions de tests ont été réalisés dans les laboratoires d'analyses. Un nombre de tests en augmentation régulière depuis 2013 (+ 11 %), alors que le taux de positivité (1,9/1.000 sérologies) a diminué de 13 %. Pour autant, "le recours au dépistage du VIH reste très insuffisant en France métropolitaine", lit-on dans ce BEH dédié au sida.
Près de 6.200 personnes ont découvert leur séropositivité l'an dernier, soit une baisse de 7 % par rapport à 2017. Plus de la moitié d'entre elles n’avaient jamais été testées auparavant (près du tiers des homosexuels/HSH et la moitié des hétérosexuels).
"La diminution du nombre de découvertes de séropositivité, couplée à une augmentation de l'activité de dépistage, peut refléter une diminution du nombre de personnes infectées non diagnostiquées et/ou une diminution de l'incidence (nouveaux cas, ndlr) depuis plusieurs années", notent Françoise Cazein et ses collègues de Santé publique France.
Néanmoins, le nombre de personnes diagnostiquées à un stade avancé de l'infection montre que le dépistage doit encore progresser, selon eux. Un quart de ces découvertes étaient précoces et 29 % à un stade avancé de l'infection, des proportions stables sur les trois dernières années.
La baisse de nouveaux diagnostic VIH relevée en France au niveau national est également observée dans d'autres pays européens depuis plusieurs années (Autriche, Belgique, Finlande Allemagne, Grèce, pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni).
"L'approche combinée, incluant "Test and Treat" et la PrEP, traitement préventif pour le VIH avant un rapport sexuel, est la stratégie du succès", souligne Valérie Delpech (Public Health England, Londres) dans l'éditorial du BEH. La PrEP est notamment pris par des homosexuels, parmi lesquels le recours répété au dépistage est en hausse.
Pour sa part, l'enquête du Baromètre Santé 2016 auprès de près de 15.000 personnes âgées de 18-75 ans vivant en métropole, montre la divergence entre les opinions sur le dépistage et ce que font réellement les gens. Neuf répondants sur dix estiment que toute personne devrait être testée pour le VIH au moins une fois dans sa vie. Mais plus de la moitié des hommes et près d'un tiers des femmes n’ont jamais réalisé de test.
Cette absence de dépistage au cours de la vie était plus fréquente chez les 55-75 ans (63 % sans différence entre hommes et femmes) et les 18-24 ans (52 % chez les hommes et 38 % chez les femmes).
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