En Saône-et-Loire, l'Hôtel-Dieu du Creusot, le seul hôpital de la ville, a annoncé ce lundi 5 octobre qu'il renonçait à pratiquer la chimiothérapie. En cause, une hausse insupportable du traitement vendu par son partenaire.
L'hôpital privé n'a pas trouvé d'entente sur le renouvellement de la convention qui le liait à l'Hôpital Sainte-Marie de Chalon-sur-Saône, à plus d'une demi-heure de là, qui préparait pour lui les doses des chimiothérapies.
L'Hôpital Sainte-Marie, détenu par le groupe Ramsay Santé, numéro un français de l'hospitalisation privée, a proposé de renouveler la convention, arrivée à échéance le 30 septembre, à la condition que le prix des doses soit augmenté de 80%, ce qu'a refusé l'Hôtel-Dieu, géré par le groupe SOS Santé.
"Très clairement, le groupe Ramsay a voulu ponctionner l'Hôtel-Dieu du Creusot et le groupe SOS Santé pour faire exploser ses profits. Et je le dis très clairement : nous n'avons pas vocation à combler le manque ou l'insuffisance de profits du groupe Ramsay", a déclaré Mickaël Munier, directeur général du groupe SOS Santé, cité par le site d'information creusot-infos.
Caroline Desaegher, la directrice de la communication de Ramsay Santé, justifie cette hausse des tarifs par "une explosion des coûts et notamment des matériels". Dénonçant des conditions "scandaleuses", Mickaël Munier a souligné que la hausse du prix voulue par Sainte-Marie "se traduirait par une augmentation de 100.000 euros de la facture annuelle". "Ce n'était pas acceptable", a-t-il tranché.
Désormais, les patients atteints doivent effectuer plusieurs dizaines de kilomètres afin de bénéficier d'une chimiothérapie.