3 min de lecture
Des pissenlits dans un champ (image d'illustration)
Crédit : SASCHA SCHUERMANN / DDP / AFP
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La cueillette des plantes sauvages, une activité de
plus en plus pratiquée. Elle permet d’être en contact avec la nature, de
mieux la connaître, de se donner un but quand on va se
balader…
D'un point de vue santé, beaucoup de plantes
sauvages sont comestibles et certaines ont même des
propriétés médicinales.
Quelles plantes sont
particulièrement intéressantes ?
Il y en a plein ! Il existe environ un millier de plantes
sauvages qui peuvent être cueillies et que l’on peut
consommer.
Selon Christophe de Hody, botaniste et
fondateur du Chemin de la Nature, une entreprise qui
organise des balades et des formations sur les plantes
sauvages et les champignons, "l’ortie, le pissenlit, et
l’ail des ours sont des plantes communes très
intéressantes. Et on est actuellement dans leur pleine
saison".
Commençons par l’ortie, déjà elle est facile à identifier car elle pique. Et c’est l’une des plantes les plus nutritives. Elle contient beaucoup de protéines, jusqu’à 30 à 40% de son poids sec. Elle est également très riche en minéraux et en vitamines.
Mixée ou finement hachée, on peut la consommer en soupe, en pesto mais aussi en dessert car elle a un goût peu fruité, dans un cake ou dans une glace. Elle est aussi traditionnellement utilisée contre les douleurs rhumatismales sous forme de tisane.
Le pissenlit, c’est aussi une super plante, entièrement
comestible. Ses jeunes feuilles se consomment en
salade. On peut manger ses racines comme des
pommes de terre sautées à la poêle. On les cuit environ
20 minutes à feu doux pour ôter leur amertume.
"On peut même les torréfier, dit le botaniste, pour préparer un succédané de café, comme on le fait avec la chicorée." Le pissenlit connu pour ses propriétés diurétiques est aussi riche en bêta-carotène et sa racine contient de l’inuline, une fibre soluble bonne pour le microbiote intestinal.
Il y a un engouement autour de l'ail des ours, cette plante sauvage des sous-bois. Beaucoup de chefs l’utilisent comme condiment. Elle sent l’ail, mais elle est moins amère qu’une gousse d’ail, et elle a la texture du basilic.
Comme l’ail commun, l’ail des ours a des propriétés anti-infectieuses. Mais le problème, c’est que l’ail des ours peut être confondu avec plusieurs plantes toxiques, comme le muguet et le colchique. Et cela peut avoir des conséquences dramatiques.
Il y a quelques jours, en Autriche, un couple est décédé après avoir confondu l’ail des ours avec du colchique. Sans tomber dans la psychose, c’est un exemple qui montre à quel point il faut être prudent dans la cueillette des plantes sauvages, comme avec celle des champignons.
La règle n°1, dit le botaniste, "c’est d’être sûr à 100%
de bien identifier la plante. Il faut impérativement
apprendre avec des livres, des vidéos, avant de se
lancer. On ne peut pas se fier aux applis qui identifient
les plantes avec des photos car elles ne sont pas fiables
à 100%." L’idéal, c’est d’être accompagné par un
spécialiste pour ses premières cueillettes.
La règle n°2 : on évite de récolter dans des endroits
pollués, les bords de route, les chemins de fer, les
espaces à proximité d’usines, de décharges ou de
champs cultivés où on a utilisé des pesticides.
De retour à la maison, on nettoie bien sa cueillette à
l’eau. Enfin, il faut savoir qu’on prend toujours plus de
risque à consommer un aliment cru que cuit. La cuisson
permet d’éliminer le risque parasitaire.
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