Santé : la pleine lune influence-t-elle vraiment le sommeil ?
Alors que la lune sera pleine la nuit prochaine, faut-il s'attendre à mal dormir ? Une astrophysicienne répond à cette idée reçue.
Sommeil perturbé, rêves qui sortent de l'ordinaire... En ce lundi 27 novembre 2023, soir de pleine lune, faudra-t-il s'attendre à moins bien dormir ? Yaël Nazé, astrophysicienne de l'Institut d'astrophysique et de géophysique de l'université de Liège, apporte quelques réponses au micro de RTL. "Si vous avez un volet qui n'est pas très bon et que le ciel est dégagé, vous risquez de dormir plus mal car il y a plus de lumière, explique-t-elle simplement. C'est une question de luminosité".
Rien de plus, donc, qu'une lumière plus persistante qu'à l'accoutumée pour perturber le sommeil des uns ou prolonger les activités des autres à la faveur d'une nuit plus claire. "Il y a énormément de fantasmes autour de tout ce qui est lié à la lune, déclare la scientifique, on a des traditions très anciennes et des mythes qui restent encore très puissants".
Accouchements, cheveux et jardinage
La lune a pourtant bel et bien son rôle à jouer dans certains phénomènes, les marées, par exemple. "Les effets de la lune n'agissent pas sur les lacs, explique l'experte, cela ne concerne que les grands océans ouverts. Donc vous imaginez bien qu'à l'échelle de la taille d'un simple petit humain..."
Une autre idée reçue sur les interactions de la lune avec le corps humain concerne les accouchements qui seraient plus nombreux un soir de pleine lune. "Une étudiante infirmière sage-femme avait voulu vérifier cette information, se souvient l'astrophysicienne. Elle était venue nous voir pour connaître les dates des différentes phases et s'était aperçue qu'il n'y avait rien à conclure. Mais quand elle a présenté ses résultats à ses maîtres de stage, personne n'a voulu la croire".
Qu'en est-il du jardinage ? Ou de ceux qui ne se font couper les cheveux qu'un soir de pleine lune, car cela donne de la force ? De la croyance. "Déjà au XVIIe, des jardiniers du roi racontaient que c'est n'importe quoi et ça n'a pas changé."
