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Rendez-vous chez l'ophtalmologue : les délais d'attente ont-ils vraiment baissé ?
Le nombre d'ophtalmologues a baissé de 7% en 20 ans, mais pourtant, le temps d'attente pour avoir un rendez-vous est en baisse. Toutefois, cela dépend des régions.
Une patiente subit un examen de la vue chez son ophtalmologue, à Paris, le 26 février 2020.
Crédit : Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Le délai d'attente pour obtenir un rendez-vous chez l'ophtalmologue est en forte baisse. Dix-huit jours, en 2025, en moyenne, contre 28 jours, en 2022. Toutefois, ces chiffres sont à prendre avec prudence, car il existe de grosses disparités dans certaines régions.
La palme du délai d'attente le plus long revient à la Bretagne avec 80 jours en moyenne pour avoir un rendez-vous. En deuxième et troisième position, les régions Pays de la Loire, (55 jours d'attente) et Bourgogne Franche-Comté, (53 jours d'attente). Puis Centre-Val-de-Loire, (43 jours d'attente).
Ces régions sont loin derrière l'Île-de-France où il ne faut que 10 jours d'attente pour voir un ophtalmologue ou encore la région PACA avec 11 jours de délai moyen, selon une enquête menée par le syndicat national des ophtalmologistes de France.
Le nombre d'ophtalmologues est pourtant en baisse
Le nombre d'ophtalmologistes a baissé de 7% en 20 ans. Mais c'est vrai que contrairement aux autres spécialités, le délai d'attente pour voir ses médecins n'augmente pas. Il est même de plus en plus court. La raison est simple, c'est une profession médicale qui a accepté de déléguer plusieurs de ses compétences.
Depuis 2022, on peut par exemple renouveler une ordonnance chez un opticien, il peut même adapter la correction des lunettes sans que le patient ait besoin de revoir son médecin. Cette délégation d'actes a libéré du temps médical pour les ophtalmologistes.
Objectif : lutter contre les déserts médicaux
Pour éviter des délais d'attente trop longs et pour lutter contre les déserts médicaux, le gouvernement a lancé en septembre 2025 un nouveau dispositif : des médecins généralistes volontaires, envoyés un ou deux jours par mois dans 151 zones sensibles.
À Valençay (Indre), la ville de 2.300 habitants fait partie des 13 sites médicaux désignés par l'ARS (Agence régionale de santé) afin d'accueillir les volontaires. Pour l'instant, aucun candidat. Il est par ailleurs prévu une indemnité de 200 euros par jour, de mission, en plus des consultations au prix habituel de 30 euros.
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