Après le classement dressé par Greenpeace sur les actions opérées par les villes françaises en matière de mobilité durable pour améliorer la qualité de l'air, la santé et la sécurité sanitaire restent des sujets de préoccupation pour le gouvernement français. Les Ministères chargés de la santé et de l'écologie ont donc demandé à l'Agence nationale de la sécurité sanitaire de mettre à jour le répertoire des éléments chimiques polluants dont la toxicité était jusque là inconnue.
Grâce à l'avancée de la technologie et l'évolution des connaissances, la possibilité d'en apprendre davantage sur la nocivité des substances et leurs émissions augmente. Ainsi, treize nouveaux éléments ont été rajoutés à la liste de polluants dits prioritaires, c'est-à-dire ceux à surveiller de près du fait de leur toxicité élevée.
Parmi ces treize polluants faisant l'objet d'une surveillance réglementaire, l'Agence insiste sur une surveillance nationale du 1,3 butadiène, ainsi que sur un suivi renforcé des particules fines et du carbone suie.
Le 1,3 butadiène est le plus dangereux de ces nouveaux polluants : émis notamment par les activités industrielles traitant le plastique et le caoutchouc, ainsi que par les pots d'échappement et la fumée des cigarettes, le 1,3 butadiène est classé cancérogène de catégorie 1 depuis 2012 par le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer), cet hydrocarbure serait à l'origine de multiples cancers.
Les particules ultrafines (PUF), qui ne sont pas inconnues des Français, sont quant à elle à un stade de "suivi renforcé". Nocives pour les voies respiratoires et le système nerveux, ces particules sont surtout issues du trafic routier. Enfin, le troisième polluant à surveiller est le carbone suie, généré lors du phénomène de combustion, notamment du diesel et du chauffage.
Concernant les 10 autres polluants (le manganèse, le sulfure d'hydrogène, l'acrylonitrile, le 1,1-2-trichloréoéthane, le trichloréthylène, le cuivre, le vanadium, le cobalt, le naphtalène et l'antimoine), des analyses plus approfondies devront être menées par l'Agence pour confirmer le niveau nécessaire de surveillance.
L'Agence a également proposé de créer une banque de données des éléments non réglementés et potentiellement polluants, afin de faciliter le travail de recherche et d'analyse des éléments présents dans l'air mais n'étant pas encore répertoriés.
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