Un triathlète de 44 ans est décédé il y a une quinzaine de jours à cause de la leptospirose, plus communément appelée la "maladie du rat". Le sportif avait l'habitude de s'entraîner dans le lac de Dagueys, à Libourne (Gironde) : une enquête environnementale a été ouverte par la municipalité pour prendre des précautions dans le périmètre de ce lac, selon une information de France Bleu Gironde, le 29 mai dernier. Elle permettra de déterminer si l'homme aurait pu être contaminé en s'y baignant.
Son surnom, la "maladie du rat", est tiré du fait que la bactérie se développe particulièrement chez le rongeur, qui l'excrète dans son urine. Une fois à l'air libre, celle-ci se maintient dans des milieux boueux ou dans l'eau douce et sa prolifération se voit favorisée par un climat pluvieux et chaud. Les personnes vivant dans les départements d'Outre-Mer y sont donc plus largement exposées. On la retrouve aussi bien dans les milieux urbains que ruraux.
Par rapport à la contamination, cette maladie prend entre 4 à 10 jours en moyenne pour être incubée par l'organisme. Elle peut s'attraper au contact de lésions de la peau, ou des muqueuses. Ses manifestations physiques s'expriment par une forme de symptôme grippal, provoquant une fièvre assez élevée, des maux de tête et des douleurs musculaires et articulaires.
Certaines activités ou professions en plein air sont aussi plus touchées que d'autres. Les agriculteurs, éleveurs, ou tout corps de métier en contact avec la nature y sont plus exposées, ainsi que les égoutiers. Les personnes pratiquant le kayak, la pêche, ou la baignade sont aussi concernées.
En France métropolitaine, cette maladie touche chaque année près de 600 personnes. Normalement bénigne, celle-ci peut provoquer une insuffisance rénale, mais dans 5 à 20% des cas les plus extrêmes, elle peut aussi provoquer la mort de la personne contaminée. Cette maladie est cependant mal connue de la communauté médicale, tout particulièrement en métropole. Pourtant, entre 2014 et 2015, celle-ci a eu la plus haute incidence depuis 1920 : elle touchait 1 personne sur 100.000 habitants.
Dans le reste du monde, c'est là qu'elle est la plus mortifère. La maladie est contractée par 1 million de personnes chaque année, dont 60.000 en décèdent.
En 1995, après le passage de l'ouragan Mitch au Nicaragua, une flambée de la maladie s'est déclarée. Le phénomène s'est reproduit en 1998 au Pérou et en Équateur suite à de fortes inondations.
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