San Diego, en Californie, c'est l'extrémité sud-ouest des États-Unis, près de la frontière mexicaine. Michael Howell a une belle vie, une belle famille, trois enfants, une belle maison. Tout va bien pour lui. Mais il y a trois ans, alors qu'il venait de passer les 50 ans, il s'est décidé à consulter un docteur. Cela faisait un bout de temps qu'il ressentait une faiblesse à la jambe.
Et les examens ont confirmé qu'il y avait un problème : ses médecins ont diagnostiqué une maladie de Charcot. C'est une paralysie progressive de ses membres. Ses médecins lui ont dit qu'il n'avait plus que quelques années de vie devant lui (cinq-six ans peut-être).
Pourtant Michael raconte aujourd'hui que ce diagnostic a été une "bénédiction". D'abord il est croyant. Il voit dans cette maladie un signe, comme si Dieu avait mis un mur devant lui et lui avait dit : "Tu peux continuer et rentrer dans le mur, ou tu peux faire demi-tour".
Mais même si vous ne croyez pas en Dieu, son exemple nous interpelle. Il dit qu'il avait passé toute sa vie à penser à son petit plaisir, son petit confort, celui de sa famille, et qu'au fond il avait mené une vie égoïste, à ne pas prêter attention aux autres.
Ce diagnostic lui a ouvert les yeux. Il a annoncé à ses trois enfants qu'il voulait consacrer le temps qui lui restait à aider les autres. Michael a donc contacté une association locale qui s'appelle "Build a Miracle" ("Construisez un miracle"), qui vient en aide aux familles extrêmement pauvres, juste de l’autre côté de la frontière, à Tijuana, au Mexique.
Il a été touché par un petit garçon, Alexis, qu'il a décidé d'aider. L'enfant vivait dans une sorte de cabane, dans un bidonville. Michael et sa famille ont transformé ce taudis en vraie maison, trois pièces, salle de bains, plomberie, des meubles. Ils s'y sont mis eux-mêmes, des fondations à la peinture. Cela leur a coûté 16.000 dollars (presque 14.000 euros).
Il n'a pas eu de mal à convaincre ses propres enfants qu'il avait choisi de faire des économies (ne pas partir en vacances, par exemple), que ça avait plus de sens de bâtir quelque chose de solide, pour un enfant et une famille dans le besoin.
Mais a-t-il fait avec sa maladie de Charcot ? Il a reçu de l'aide évidemment, il n'était pas tout seul. D'autant que la maladie progresse. Trois ans après le diagnostic, aujourd'hui Michael peut à peine marcher.
Il passe l'essentiel de son temps en fauteuil roulant. Il sent de plus en plus la paralysie dans ses bras et ses mains. Mais il dit qu'il ne redoute pas l'évolution de la maladie, parce qu'il a su donner un sens à sa vie.
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