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"On m'a déjà appris que boire dans un verre pouvait nous le transmettre" : les fausses idées autour du VIH ont la peau dure chez les jeunes

En cette Journée mondiale de lutte contre le sida, les idées reçus autour du VIH persistent en France, et particulièrement chez les jeunes. RTL est allé à la rencontre d'adolescents, certains bien informés, d'autres beaucoup moins.

SIDA : comment a évolué la prise en charge des patients en 40 ans ? (illustration)

Crédit : PRAKASH MATHEMA / AFP

Elissar Mokadim - édité par Fanny Rocher

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En 2025, les fausses idées sur le VIH restent extrêmement courantes. La semaine dernière, l'ONU a tiré la sonnette d'alarme, évoquant que la riposte mondiale au VIH subit actuellement "son revers le plus important depuis des décennies". Ce lundi 1er décembre, date consacrée à la Journée mondiale de la lutte contre le sida, RTL est allé à la rencontre d'adolescents, classe d'âge la plus concernée par les idées reçues autour des modes de transmission du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) qui cause le sida.

Selon un sondage Opinion Way pour le laboratoire pharmaceutique Gilead, publié le 25 novembre, 23% des Français pensent encore qu'un baiser sur la bouche peut transmettre le VIH. Un chiffre qui monte à 41% chez les 18-24 ans. 36% des sondés pensent également que la transmission peut se faire par un échange de salive via un objet, comme un verre ou une brosse à dents. 

Je sais que ça existe, mais après ce n'est pas un problème que je pense avoir

Léa, élève de Terminale

"Moi on m'a déjà appris que boire dans un verre pouvait nous transmettre le sida", assure au micro de RTL Léa, élève de Terminale. "Non, je suis pas sûr, mais pour moi non", balaye à ses côtés son ami Elliott. 

Toujours selon cette enquête, 36% des Français estiment qu'une piqûre de moustique peut transmettre le VIH, une idée partagée par 51% des moins de 35 ans.

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Léa et Elliott, de toute façon, ne se sentent pas concernés par ces risques d'infection au VIH. "Je sais que ça existe, mais après ce n'est pas un problème que je pense avoir. Mais pour moi, c'est quand même assez loin", souligne Léa. "Pas de relation non protégée avec quelqu'un que je ne connais pas et relation est égale protection", affirme pour sa part Elliott.

Quelque 5.100 personnes ont découvert leur séropositivité au VIH en 2024

Pour rappel, lorsqu'une personne ne prend pas de traitements préventifs, elle peut transmettre le VIH lors d'un rapport sexuel non protégé ou par voie sanguine lors d'un partage de seringue ou de soins médicaux réalisés avec du matériel non stérilisé. Les mères peuvent aussi transmettre le virus à leur enfant pendant la grossesse, l'accouchement ou l'allaitement. 


D'après des données publiées fin octobre par Santé publique France, environ 5.100 personnes ont découvert leur séropositivité au VIH en 2024, un chiffre qui "semble se stabiliser" après une augmentation les années précédentes. "Ces croyances erronées sur les modes de transmission alimentent la stigmatisation envers les personnes vivant avec le VIH", martèle Gilead.


Enquête d'OpinionWay pour Gilead réalisée en ligne auprès d’un échantillon national représentatif de 1.001 personnes âgées de 18 ans et plus via la méthode des quotas en novembre 2025.

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