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Les études scientifiques n'ont pas démontré l'efficacité de l'autopalpation des seins.
Crédit : Capture d'écran/Instagram.com/aroselikethis
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Octobre Rose est le mois de sensibilisation dédié à la lutte contre le cancer du sein qui affecte une femme sur huit. Et chaque fois, on voit resurgir des conseils concernant l'autopalpation des seins.
On a commencé à recommander l'autopalpation des seins dans les années 50 aux États-Unis. À cette époque, la mammographie n’existait pas. Encore aujourd’hui, des associations de patients, des cliniques et des centres hospitaliers continuent de préconiser cet autoexamen et indiquent sur leur site comment bien le réaliser.
On conseille aux femmes de s’examiner une fois par mois, après les règles ou à date fixe si elles sont ménopausées. Or, au vu des études scientifiques, cette pratique n’a plus à être recommandée.
De grandes études menées sur des centaines de milliers de femmes ont évalué l’autopalpation des seins. Résultats : il n’y a pas de bénéfices à pratiquer cet autoexamen régulièrement. Il ne permet pas de dépister plus de cancers du sein, et il ne réduit pas la mortalité par cancer du sein.
"Cette pratique n’apporte donc pas de bénéfices, et elle peut même avoir des effets indésirables, explique le Pr Vincent Lavoué, chef du service de gynécologie au CHU de Rennes. En effet, l’autopalpation peut amener à faire des biopsies inutiles pour des lésions bénignes. Sans parler de l’inquiétude qu’elle peut provoquer."
Pourtant, des femmes disent avoir découvert leur cancer du sein en s’examinant. Oui, mais attention, quand on dit que l’autopalpation régulière des seins n’est plus recommandée, cela ne veut pas dire que les femmes ne doivent pas se familiariser avec leurs seins ! Bien sûr, si elles détectent fortuitement une anomalie, quelque chose d’inhabituel, que ce soit en prenant une douche ou en mettant un soutien-gorge, par exemple, elles doivent consulter sans attendre.
Cela peut être une rougeur anormale, une petite boule qui persiste, un mamelon qui se rétracte, un écoulement… Mais, la recherche active d’une éventuelle tumeur via une autopalpation régulière n’augmente pas les chances de guérison. En revanche, ce qui a bien montré un bénéfice, c’est de participer au dépistage organisé du cancer du sein.
"Or, seulement la moitié des femmes le font. Un des freins, ce sont les délais d’attente parfois longs dans certaines régions", déplore le gynécologue.
Il consiste à faire une mammographie tous les deux ans quand on a entre 50 et 74 ans. C’est dans cette tranche d’âge que le risque est le plus élevé. Mais quand il est détecté tôt, le cancer du sein guérit neuf fois sur dix. Le dépistage par imagerie a démontré qu’il permettait de réduire la mortalité par cancer du sein. La Haute autorité de santé conseille aussi, dès 25 ans et sans limite d’âge, de se faire examiner les seins une fois par an par le médecin traitant, un gynécologue ou une sage-femme.
Avant 50 ans et après 74 ans, le suivi doit être individualisé, à voir avec son médecin en fonction de ses facteurs de risque et son état de santé.
En octobre, et tout au long de l’année, vous pouvez faire un don libre au profit de l'association Ruban Rose.
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