Les injections de botox sont devenues le geste esthétique le plus pratiqué dans le monde. En France, au moins 350.000 injections seraient réalisées chaque année.
Avec l’épidémie de Covid, alors qu’on est planqué derrière le masque, on pourrait croire que l’envie de se dérider est passée. Eh bien, pas vraiment ! Avec l’augmentation du télétravail et des réunions virtuelles, cette tendance ne s’est pas inversée. Passer du temps à se voir en fenêtre devant son écran peut, au contraire, déclencher des envies de se faire rafraîchir le visage.
À l’origine, la toxine botulique, plus connue sous le nom de botox, est un poison qui provoque le botulisme. Elle a un pouvoir paralysant. Et c’est justement pour cette raison qu’on l’a utilisée en esthétique. Elle a été commercialisée en 2002 aux Etats-Unis sous le nom de Botox Cosmetic, puis en France, en 2003, où on la trouve sous d’autres noms de marque.
Injectée à très faible dose dans un front plissé, elle bloque les influx nerveux qui poussent les muscles à se contracter. Cela a pour effet d’atténuer les rides d’expression, les plus critiques diront de figer les visages. L’effet se voit progressivement en trois à quinze jours.
Malgré son origine, les médecins sont unanimes pour dire que c’est le traitement antirides le plus sûr, qu’il est moins risqué que les produits de comblement, qui peuvent entraîner une réaction inflammatoire locale, comme des nodules notamment. Selon leurs estimations, il y aurait des effets indésirables dans 1 à 2% des cas.
Qu’est-ce qui peut mal de se passer ? On peut se retrouver avec de petits bleus aux points d’injection ou un œdème localisé. Autres effets indésirables : des maux de tête pendant deux ou trois jours, des traits figés, des sourcils abaissés ou trop élevés qui donnent un effet Mephisto. Dans ce dernier cas, une retouche peut corriger le défaut. Une paupière supérieure qui tombe et une vision double sont des complications rares.
Les risques viennent plus du praticien - d’un mauvais dosage ou d’une injection au mauvais endroit - que du produit en lui-même. Les effets indésirables sont toujours temporaires car la toxine botulique finit par être détruite par l’organisme. C’est aussi la raison pour laquelle le résultat espéré, l’effet antirides, ne persiste pas non plus. Il dure seulement entre 4 et 6 mois. Cela peut paraître court lorsqu’on a déboursé 300 ou 400 euros pour une séance d’injection. Mais très long quand on a un sourcil bancal ou une paupière tombante.
Un autre risque avec les injections antirides, c’est de ne pas être satisfait du résultat esthétique, il faut en être conscient. Sinon, pour limiter les effets secondaires, après une injection de botox, il est recommandé de rester au calme pendant 48 heures, afin que le produit ne diffuse pas au-delà de la zone injectée.
On évite aussi casque de moto, lunettes de piscine, brushing, hammam… tout ce qui est source de chaleur ou peut compresser la zone injectée. Enfin, la toxine botulique est un médicament qui est seulement indiqué pour traiter les rides du haut du visage : celles du front, les rides du lion entre les sourcils, et les pattes d’oie.
Si un médecin vous propose d’intervenir sur le bas du visage, il faut savoir que cette zone est plus délicate à traiter et plus à risque de complications, comme des mouvements anormaux de la bouche ou un sourire asymétrique. À éviter donc, sauf à avoir une grande confiance en son praticien.
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