"La patientèle a doublé en quatre ans" : dans les déserts médicaux, le quotidien difficile des médecins de campagne

Alors que le gouvernement doit faire une série d'annonces sur les déserts médicaux ce vendredi 25 avril, RTL est partie à la rencontre d'un médecin à Jeumont dans le Nord près de Maubeuge. Là-bas, se trouvent seulement 6 médecins pour 12.000 habitants.

Le docteur Philippe Hannequart a 68 ans et faute de successeur, il ne peut pas partir à la retraite. Sur son ordinateur, le planning est complet, plus aucune case vide, 35 rendez-vous ont été pris. Le docteur devra pourtant trouver du temps en plus pour d'autres patients. "Je reçois quand même des patients en urgence, on ne peut pas toujours prévoir, reconnaît-il. Je prends entre deux".

Le manque de médecins autour de lui rallonge ses journées. "La patientèle a doublé en quatre ans, explique-t-il. En hiver, ça peut aller jusqu'à 21h, 21h30". Quand son cabinet est fermé à 21h, en réalité, la journée du médecin n'est pas du tout terminée, il a décidé de rester joignable pour les petites urgences.  

Pour changer les regards et donner des envies, il accueille chaque année en stage des étudiants en 5e année de médecine. L'un d'entre eux le suit depuis plusieurs semaines. Mais sur la suite, le docteur Philippe se dit résigné. Impossible de ne pas penser à son départ à la retraite pour ses 2.800 patients, très inquiets de devoir retrouver un médecin.

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