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Un vétéran américain essaye sa prothèse en novembre 2021. (Illustration)
Crédit : SCOTT OLSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
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En France, plusieurs patients équipés de prothèses se retrouvent dans une impasse médicale. Des pièces usées indispensables à leur bon fonctionnement ne sont plus fabriquées, faute de rentabilité. Or, sans remplacement, ces implants deviennent dangereux et peuvent entraîner des complications graves, jusqu’à l’amputation.
C’est le cas de Fabrice, 59 ans, qui vit depuis 38 ans avec une prothèse de genou posée après un accident de voiture. "J'ai eu les deux jambes écrasées. Après cet accident, j'ai passé beaucoup de temps à l'hôpital", se souvient-il. Grâce à cet implant, il a pu reprendre une vie quasi normale : "Ça a été formidable. J'ai pu recommencer à travailler."
Mais en septembre 2023, de vives douleurs réapparaissent : "C'était à ne pas pouvoir poser le pied par terre. Je suis sous morphine en permanence. Je marche avec une canne." À l'époque, les médecins se veulent rassurants : il n'y a rien de grave, seulement des pièces à remplacer qui ont été usées par le temps. Un simple entretien, comme Fabrice en avait déjà connu en 1994 et en 2008 aurait dû régler le souci. Sauf que cette fois-ci, les pièces n’existent plus.
La prothèse qu’il porte était fabriquée par la société lyonnaise SERF. Mais en 2024, l’entreprise a été rachetée par le groupe américain Stryker, l’un des leaders mondiaux de la technologie médicale, présent dans 75 pays. Et le nouveau propriétaire a cessé de produire les composants nécessaires.
"Ils ont une obligation de refabrication des pièces pendant dix ans. Après les dix ans, s'ils n'ont pas envie de les faire, ils ne les font pas. C'est une honte ce qui se passe", dénonce Fabrice. Sans ce remplacement, le risque est clair : infections à répétition, intoxication du sang, voire amputation.
Il a même envisagé de payer lui-même la fabrication d’une nouvelle pièce : "Moi, j'ai vu un devis qui était de 12 000 euros. J'étais prêt à financer, je leur ai proposé, quitte à faire un crédit à la banque." Mais son offre est restée sans suite : "Je suis inquiet. Je ne veux pas vivre une jambe en moins." Fabrice n’est pas un cas isolé. Quatre autres patients, confrontés au même problème et inquiets des risques d'amputation, l’ont déjà contacté.
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