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Un enfant et sa maman lors d'une consultation médicale en Chine (image d'illustration)
Crédit : STR / AFP
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Que se passe-t-il vraiment en Chine ? Doit-on vraiment s'inquiéter ? Le chercheur spécialiste de la Chine Philippe le Corre et l'épidémiologiste Antoine Flahault sont invités sur RTL pour faire le point sur la situation.
Une vague de froid frappe la Chine en ce moment. Avant-hier, ProMED, le système mondial de surveillance des épidémies, a publié sur son site une alerte inquiétante concernant une "épidémie de pneumonie". L'OMS a immédiatement adressé une demande officielle à la Chine pour obtenir des informations détaillées sur "une augmentation des maladies respiratoires et des foyers de pneumonie signalés chez les enfants", afin de faire toute la transparence sur ce qu'il se passe dans le pays.
Selon PROMED, les malades seraient majoritairement des enfants amenés aux urgences pour de fortes fièvres. Leurs radios révèlent des "tâches" sur leurs poumons.
"Il n'y a pas de transparence dans le système chinois", déplore Philippe le Corre. "C’est le problème d’un régime autoritaire qui gère les choses à sa façon”. "On peut dire qu’il y a une communication sur le fait que beaucoup d’enfants chinois en ce moment sont malades, que les services pédiatriques sont surchargés, et que dans les classes d’un certain nombre de villes dont Pékin, il y a beaucoup d’absentéisme du fait de cette maladie. Pour autant, le ministère de la Santé chinois n’a pas communiqué sur le sujet", détaille-t-il. "Mais grâce à l’OMS, il y a un échange qui a lieu”.
L'épidémiologiste français Antoine Flahault, professeur de santé publique à Genève, confirme : "On a pas beaucoup d'informations". "Il est difficile de savoir quel est l’agent infectieux qui est en cause. Il est possible qu’il y ait plusieurs agents en cause, que ce ne soit pas une cause unique." Pourtant, le chercheur tempère. "Il est possible qu'on ait l'accumulation de plusieurs phénomènes, pas forcément inattendus", explique-t-il. "Très peu de gens pensent que ça puisse être un nouveau virus".
Antoine Flahault, comme d'autres chercheurs, avance une explication plausible : celle du mycoplasme pneumonier, une bactérie "que l'on connait, qui circule partout dans le monde et qui a surtout des cycles de résurgence tous les trois à sept ans", explique-t-il. Il précise qu'il s'agit simplement là d'une "hypothèse", et que "c'est pour ça que l'OMS appelle à plus de transparence sur les données de la part de la Chine". Le 12 octobre dernier déjà, certains médias chinois relataient une hausse des infections en lien avec cette bactérie. En Suisse, mais aussi en France, comme le relatent nos confrères du Parisien, les hôpitaux ne sont pas épargnés.
Pour l'épidémiologiste, il ne faut pas forcément s'inquiéter du travail des médecins chinois. "Les médecins et les chercheurs chinois sont très compétents. Les chinois ont publié seulement le 10 janvier [2020, ndlr], c’est très très tôt, l’intégralité de la séquence du génome du coronavirus. Je ne suis pas certain que les Américains l’auraient fait", s'interroge-t-il. "Ils n’ont aucune incitation aujourd’hui à ne pas être transparents sur ce phénomène".
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