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INVITÉ RTL - Cancer : bientôt des vaccins pour éviter les récidives ?

Les progrès réalisés ces dernières années dans la bataille contre le cancer sont prodigieux et l'arrivée prochaine des vaccins anticancéreux se renforce.

Le cancer du côlon est le troisième cancer le plus fréquent chez les hommes et le deuxième chez les femmes.
Le cancer du côlon est le troisième cancer le plus fréquent chez les hommes et le deuxième chez les femmes.
Crédit : iStock / Getty Images Plus
SANTÉ - Christophe le Tourneau est l'invité d'Yves Calvi
00:05:31
Yves Calvi & Sarra Djeghnoune
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Bientôt un traitement contre le mal du siècle. Les vaccins anti-cancer seront mis à l'honneur lors du congrès de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) qui se tiendra en fin de semaine à Chicago (États-Unis). L'occasion de vous parler de ces vaccins qui pourraient révolutionner la médecine et soigner entre autre les cancers.

"Il ne s'agit pas d'un vaccin préventif qui empêche d'avoir un cancer, mais d'un vaccin visant à traiter les patients déjà atteints afin de réduire leur risque de récidive", explique Christophe Le Tourneau, professeur, oncologue médical à l’Institut Curie.

"On peut créer des vaccins pour chaque patient en fonction de la tumeur dont il est atteinte et des mutations qui sont spécifiques à chacun", ajoute le professeur Le Tourneau. À visée thérapeutique et personnalisé en fonction du patient et de son cancer, le vaccin consiste à éduquer le système immunitaire - grâce à l'utilisation des ARN messagers (ARNm) - pour l’aider à lutter contre des cibles spécifiques, propres à la tumeur. 

"Les cellules cancéreuses se distinguent des cellules normales par des mutations. Le but, c'est de créer des vaccins sur la base de ces mutations (ARN ou ADN, ndlr) et d'éduquer le système immunitaire pour qu'il les reconnaisse et aille ensuite détruire les cellules cancéreuses", détaille l'oncologue. Selon lui cette technologique peut s'appliquer à de nombreux types de cancers, y compris les cancers pédiatriques et des personnes âgées.

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Si les résultats obtenus par les chercheurs sont encourageants, la mise sur le marché des vaccins n'est pas prévue pour tout de suite. En effet, d'autres essais à plus grande échelle doivent être effectués. "On a des résultats préliminaires. La suite c'est de réaliser un essai randomisé c'est-à-dire avec tirage au sort ou la moitié des patients ont le nouveau traitement et l'autre moitié ne l'a pas. C'est seulement à la fin de ces essais qu'on peut proclamer que le traitement est meilleur que le standard", indique Christophe Le Tourneau. Verdict donc d’ici "2026 ou 2027".

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