Si ce début d'année 2025 est placé sous le signe du "Dry January", les nouvelles technologies ne semblent pas enclines à pousser à la sobriété. Dans un rapport datant de septembre 2024, Addictions France dénonce la promotion de l'alcool sur les réseaux sociaux comme "un nouveau Far-West". Le 9 janvier 2025, la sénatrice Marion Canalès, soutenue par l'association, a annoncé déposer une proposition de loi pour mieux réguler la publicité pour l’alcool sur les réseaux sociaux.
Ce phénomène concerne bien évidemment les plus jeunes. Le rapport publié par Addictions France conclut que toutes les semaines sur les réseaux sociaux, "près de 25 % des jeunes ayant vu ce genre de contenus disent avoir envie de consommer", selon Franck Lecas, responsable du pôle "projets politiques publique" chez Addictions France.
Parmi les divers réseaux sociaux quotidiennement employés, il y a de multiples façons pour les marques et les algorithmes d'accéder à l'écran des adolescents.
Le recours à des stories est une stratégie redoutable. La nature éphémère des formats empêche de mener à bien des poursuites judiciaires ou un suivi concret sur ces communications. Les placements de produits sont également l'une des méthodes privilégiées. Entre juin 2021 et janvier 2024, Addictions France, a dénombré pas moins de 11.300 contenus émis par les 802 marques d’alcool et 483 influenceurs.
Une simple image ou vidéo d'une soirée bien arrosée peut facilement tenter les adolescents en plein scrolling (le fait de faire défiler des contenus sur l'écran). Ces derniers, plus ou moins conscients d'être ciblés par ces posts, sont incités à consommer les produits des marques concernées.
François Diot, thérapeute des conduites addictives, constate souvent les effets des dépendances à l'alcool chez les adolescents. Il explique à RTL que dans la majorité des cas, il observe "des consommations lors de milieux festifs, mais pouvant par la suite se concrétiser dans le cadre personnel".
"L’influence délétère des réseaux sociaux peut être terrible dans la construction des jeunes", d'après le thérapeute. Les plus jeunes sont malgré tout visés par différents lobbys, en dépit des risques sur leur santé. "Quand la maturation du cerveau n’est pas finie avant 25 ans, on ne devrait pas autant faciliter la consommation d'alcool", conclut le spécialiste.
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