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"Dry January" : bienfaits, chiffres, bons réflexes… Tout ce qu'il faut savoir sur le mois sans alcool
L'opération démarre ce 1er janvier à l'occasion du début de l'année. Les effets positifs de ce mois sans alcool sont nombreux.
Un verre de vin rouge (illustration)
Crédit : GEORGES GOBET / AFP
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Un mois sans alcool pour parfaitement commencer l'année ? L'opération "Dry January" s'ouvre ce mercredi 1er janvier. La première édition a eu lieu en 2020. Le principe : ne pas boire un seul verre d'alcool pendant un mois. Les Français apprécient le "Dry January". Près de cinq millions de personnes ont fait le mois sans alcool en janvier dernier.
Le premier but de ce challenge est de prendre conscience de son rapport à l'alcool. Il permet de mesurer sa propre consommation, de se rendre compte qu'on peut tout à fait aller à une fête ou à un dîner et passer une bonne soirée sans boire une goutte d'alcool. Selon les associations, ce défi permet aussi de dénormaliser la consommation d'alcool. Il est dans l'air du temps, les Français boivent de moins en moins. La consommation d'alcool a baissé de 13% depuis 2021.
Cette opération n'est pas soutenue par le gouvernement, contrairement au "Mois sans tabac", qui a bien le soutien de l'État et donc de l'argent pour financer des campagnes d'affichage et de communication. Ce mois sans alcool n'est porté que par les associations. Pourtant, les Français sont loin d'être des petits buveurs. On boit en moyenne 10 litres d'alcool par an et par personne. Pour comparer, c'est 7 litres en Espagne, 6 litres en Grèce.
En 2019, Agnès Buzyn, alors ministre de la Santé, avait préparé une campagne pour soutenir le "Dry January". Cette campagne avait finalement été annulée, la faute au lobby alcoolier qui pèse lourdement sur les pouvoirs publics. Tous les ministres de la Santé sont plutôt embarrassés par l'opération et ne la soutiennent pas vraiment. Le tout nouveau ministre de la Santé, Yannick Neuder, a dit la semaine dernière qu'il ferait, lui, le mois sans alcool.
Les risques de l'alcool
Parmi ceux qui ont relevé le défi, 71% indiquent qu'ils dorment mieux. 80% disent même qu'après cette pause, ils maîtrisent mieux leur consommation. On perd aussi du poids, on se sent plus en forme. De nombreux participants voient aussi des effets sur la qualité de leur peau. Et puis, dernier argument, l'argent. 88% des participants font des économies. Selon l'INSEE, chaque Français dépense plus de 700 euros par an en moyenne pour des boissons alcoolisées. Les associations disent que cette absence de consommation d'alcool peut faire économiser en moyenne 150 euros par mois.
L'alcool est la deuxième cause de cancer en France. 28.000 cancers détectés chaque année sont dus à l'alcool. D'autres pathologies, comme des cirrhoses du foie, des comas éthyliques, des problèmes cardiaques ou encore des AVC, sont liées à l'alcool. Un tiers des accidents mortels sur la route sont causés par l'alcool. Si on additionne tout ça, les autorités de santé estiment qu'on arrive en moyenne à 41.000 décès chaque année en France.
Prêt à relever le défi ? Le premier réflexe est d'en parler à vos proches pour qu'ils vous accompagnent, qu'ils vous encouragent. Certains pourraient même tenter d'essayer. C'est plus facile de se lancer à plusieurs pour se soutenir les uns les autres. Vous pouvez aussi vous rendre sur le site internet dryjanuary.fr. Vous y trouverez pas mal d'aides pour relever le défi. Il y a aussi le site officiel du gouvernement, alcool-info-service.fr. Sur ce site, vous pouvez d'ailleurs tester votre consommation pour savoir si vous dépassez le seuil critique fixé par les autorités de santé, pas plus de deux verres par jour et pas plus de sept verres en tout sur la semaine. On estime qu'un quart des Français ont une consommation au-delà de ces repères.
