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Le Mois sans tabac, une opération pour inciter les fumeurs à arrêter
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"Un retour d'investissement largement favorable". Ce sont en ces termes que Santé publique France conclut son évaluation de la campagne Mois sans tabac qu'elle a conduite en partenariat avec l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Cette étude a été menée sur la période 2016-2020 et présente un bilan à la fois sanitaire et économique de Mois sans tabac.
Cette opération, inspirée de la campagne britannique Stoptober, est mise en place tous les mois de novembre depuis 2016 avec comme objectif d'inciter les fumeurs à arrêter de fumer pendant ces 30 jours. Le seuil de 30 jours correspondant "à une durée après laquelle les symptômes de sevrage tabagique sont considérablement réduits, multipliant par cinq les chances de succès définitif", explique Santé publique France.
Dans cette étude, l'OCDE a notamment fait des projections pour 2050 sur les retombées de Mois sans tabac dans le secteur de la santé. Ainsi, ce dispositif permettrait d'éviter 241.000 cas d'infections respiratoires, 28.000 cas de cancers causés par le tabac ou encore 18.000 cas de maladies cardiovasculaires.
L'OCDE prévoit également que d'ici à 2050, Mois sans tabac permettra de gagner douze années de vie pour 100.000 habitants. Entre 2016 et 2020, 2,5% à 4,8% des fumeurs quotidiens ont tenté d'arrêter de fumer grâce à la campagne. Au total, deux millions de tentatives d'arrêt du tabac peuvent être imputées à l'opération lors de cette période.
Le tabac est la première cause de mortalité évitable en France, il représentait 13% des décès en 2015. Par ailleurs, le coût social du tabac atteignait les 156 milliards d'euros en 2019.
Les conséquences économiques de Mois sans tabac, calculées sur la période 2023-2050, sont également considérables selon le rapport. Le dispositif permettrait effectivement d'économiser 94 millions d'euros par an en dépenses de santé. Son impact sur le marché du travail serait d'une valeur de 85 millions d'euros par an. Il permettrait ainsi d'augmenter l'emploi et la productivité du travail de 2.800 équivalents temps pleins chaque année.
Selon le modèle développé par l'OCDE, cette opération, qui coûte 12,5 millions d'euros par an, "le retour sur investissement est largement favorable, de l'ordre de 7 euros pour 1 euro investi, en considérant seulement l’impact sur les dépenses de santé. Ce ratio serait encore plus favorable, de l’ordre de 14 pour 1, si l’impact sur le marché du travail était intégré", détaille le rapport.
"Ces résultats montrent qu'investir dans des mesures de prévention du tabagisme efficaces permet non seulement de promouvoir la santé des populations, mais aussi de protéger le système de soins en évitant la prise en charge d'un nombre important de pathologies chroniques, pour certaines particulièrement lourdes", souligne l'étude.
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