Don d’organes : "L'idée fait trop penser à la mort"... Pourquoi le sujet est tabou en famille

Un Français sur deux n’a jamais dit à ses proches s’il souhaite donner ses organes. L’Agence de la Biomédecine incite aujourd’hui à le faire. 11 600 personnes attendent aujourd’hui une greffe en France. Si une majorité de Français est favorable au don en cas de décès, le sujet reste encore très tabou dans les familles, considéré comme "trop délicat".

"Je connais des personnes qui ont attendu des greffes d’organes, notamment de cœur", déclare Séverine au micro de RTL. Sensibilisée à la question, elle sait donc que le don d’organes sauve des vies, pourtant sa famille ne connaît pas sa position. "Je n’ai jamais parlé de ça à mes proches. Je crois que l’idée d’en parler fait trop penser à la mort", confie-t-elle.

Madeleine, plus âgée, explique qu’elle ne veut pas imposer cette discussion à sa famille. "Je suis pour, parce que ça peut sauver des vies. Après dans la pratique, c’est se confronter à la mort et c’est difficile d’en parler aux enfants, c’est un manque de courage sans doute", avoue-t-elle.

Comme Madeleine et Séverine, 47% des Français n’ont jamais abordé le sujet avec leurs proches. Un constat que regrette Solange, qui promet d’en parler autour d’elle : "Il y a tellement de personnes en demande, il y a tellement de guérisons possibles, que si on peut les réaliser grâce à la générosité des personnes, c’est formidable".

L’Agence de la biomédecine appelle chacun à parler du don d’organes à ses proches pour qu’en cas de décès, ces derniers connaissent votre position et sachent quoi répondre aux médecins.