Des cas graves de botulisme après des injections illégales de botox

La médecine esthétique pratiquée de manière illégale peut avoir de graves conséquences. Les autorités de santé lancent une nouvelle alerte. En région parisienne, huit femmes ont frôlé la mort après des injections de botox réalisées hors cadre traditionnel. 

Les patientes ont présenté des symptômes de botulisme, une maladie neurologique, après avoir reçu des injections au niveau du visage et autour des yeux, toutes dans un même centre qui depuis a été fermé. 

Hospitalisées, certaines en réanimation, leur pronostic vital était engagé. Dans les deux jours qui ont suivi leurs injections, elles ont commencé à voir flou, ne parvenaient plus à marcher, à déglutir, à parler, ni même à respirer. 

Pour l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), cela serait dû à un surdosage de botox ou à l’utilisation d’un produit illégal. L’ANSM a donc saisi le procureur de la République. Une enquête est en cours. 

Des médecins formés

Face à une recrudescence des injections illégales ces dernières années, l’agence rappelle que ces interventions ne peuvent être effectuées que par des médecins formés, comme des dermatologues, des ORL ou des chirurgiens esthétiques. 

Si le botulisme est surtout lié aux conserves artisanales, cette maladie est causée par une toxine qui prolifère dans des bocaux mal stérilisés. Cette infection touche le cerveau et paralyse les muscles. 

Dans le botox, on retrouve cette petite toxine botulique à très faible dose, utilisée comme un médicament pour décontracter les muscles et gommer les rides. Si correctement administrée, l’injection de botox est sans aucun danger. Le produit peut s’avérer dangereux s'il est injecté dans un vaisseau ou dans un muscle.