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Dengue : de nouveaux vaccins pour une meilleure prévention ?
Le nombre de cas de dengue importés en France métropolitaine, principalement après des voyages aux Antilles, a déjà battu le record atteint sur toute l'année 2023, selon des données de Santé publique France. Si un seul vaccin est autorisé pour l'instant en France, il se pourrait que d'autres arrivent sur le marché.
Les personnes contaminées par la dengue l'ont été par le biais d'un moustique tigre.
Crédit : Manjunath Kiran / AFP
Une saison record ! En seulement quatre mois - avant même les JO de Paris - le nombre de cas de dengues importés en France métropolitaine (2.166 cas du 1er janvier au 30 avril, contre 128 cas en moyenne sur la même période les cinq années précédentes) a dépassé le record de 2023 (2.019 cas). 82% des cas ont été contractés en Martinique ou en Guadeloupe et 5% en Guyane. En France métropolitaine, la dengue est sous surveillance renforcée entre mai et novembre, période d'activité du moustique tigre, désormais présent sur la quasi totalité du territoire.
Dans un tel contexte, l'arrivée possible de nouveaux vaccins laisse espérer une amélioration substantielle de la prévention de cette maladie virale le plus souvent bénigne, qui peut évoluer, dans environ 1% des cas, vers une forme plus grave provoquant notamment des saignements (5.000 morts en 2023 selon l'OMS).
À ce jour, seul le vaccin du groupe français Sanofi est autorisé en France (uniquement proposé aux Antilles et en Guyane aux personnes entre 9 et 45 ans ayant déjà été infectées, avec trois doses en six mois). "Il a montré une efficacité plus ou moins bonne, et surtout on s'est rendu compte qu'il pouvait provoquer des dengues sévères chez des gens n'ayant jamais attrapé le virus", témoigne auprès du Parisien l'immunologue Stéphane Paul (CHU de Saint-Etienne).
Un autre produit pourrait arriver sur le marché : un nouveau vaccin a été en effet préqualifié le 10 mai dernier par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il s'agit du Qdenga, mis au point par le laboratoire japonais Takeda. Une recommandation de la part de Haute Autorité de santé (HAS) est attendue après l'été, précise le quotidien. Selon qui ce vaccin pourrait être autorisé - enfin dans un premier temps - pour les personnes de "6 à 16 ans" dans les "régions endémiques", à savoir "les Antilles pour la France", avec une efficacité "sans doute supérieure à celle du vaccin Sanofi".
L'article du Parisien mentionne enfin le développement d'un vaccin du côté du Brésil (aucune demande d'autorisation en Europe n'a encore été effectuée) et un autre par une start-up française hébergée par l'Institut Pasteur.