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Coronavirus : quelles sont les séquelles connues ?
ÉCLAIRAGE - Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a évoqué un certain nombre de séquelles qui affectent des personnes pourtant guéries de la Covid-19. Elles concernent principalement les individus passés en réanimation.
Une personne en train de se faire dépister au coronavirus à Brooklyn (New York), le 8 octobre 2020.
Crédit : Angela Weiss / AFP
Odorat durablement amoindri, troubles respiratoires, cardiaques ... Depuis le début de l'épidémie de coronavirus un certain nombre de patients guéris ou en rémission présentent des séquelles plus ou moins durables.
"Chez les malades les plus sévèrement atteints, les séquelles sont une menace réelle dont l'importance reste mal évaluée", alertait déjà l'Académie Nationale de Médecine (ANM) dans un avis paru à l'été 2020.
Une mise en garde réitérée par le ministre de la Santé lors d'un point de presse ce jeudi 5 novembre. Au sujet des personnes admises en réanimation, Olivier Véran a rappelé que "on peut ressortir extrêmement fatigué, avec des séquelles, des séquelles respiratoires, des séquelles cardiovasculaires, musculo squelettiques, neurologiques et parfois cognitives".
Des risques déjà repérés par l'ANM. S'agissant des atteintes respiratoires, l'institut estime qu'ils peuvent "accroître la mortalité chez les sujets âgés". Au niveau des conséquences cardiaques, celles-ci peuvent se traduire par une "insuffisance cardiaque" mais aussi un "trouble de rythme".
Des séquelles physiques et psychiques
Autre pathologie fréquemment évoquée par des individus pourtant guéris : un odorat qui ne revient pas, ou qui semble durablement affecté. L'anosmie a rapidement été identifiée comme symptôme commun de la Covid-19.
Une étude de juin 2020 avançait que l'odorat des personnes malades revenait complètement deux mois après la contamination. Mais le symptôme "persiste" dans un nombre de cas non négligeable, souligne un rapport canadien publié en octobre.
L'ANM note par ailleurs que les difficultés, en plus d'être physiques, peuvent aussi apparaître sur le plan psychologique. Elle préconise un soutien renforcé pour les personnes qui sortent de réanimation, mais souligne aussi le risque d'anxiété qu'entraîne la crise sanitaire pour le personnel soignant. Une étude coréenne soulignait également l'apparition d'un stress post traumatique et de troubles dépressifs chez les personnes qui ont survécu à la réanimation.