En pleine crise du coronavirus, de nombreux voyageurs se posent
la question : comment fonctionne l'assurance en cas d'annulation de voyage
ou de rapatriement lié à l’épidémie ? Un voyageur peut-il être rapatrié s'il
est infecté ou si l'un de ses enfants resté dans l'Hexagone l'est ? Ou s'il se
trouve dans un pays ayant fermé ses frontières ? Autant de questions sans
réponse franche.
"Aujourd'hui, le sujet le plus délicat, c'est nos
compatriotes qui sont à l'étranger et comment on peut les rapatrier : sous quels
délais et dans quelles conditions", a indiqué, vendredi 13 mars, Thierry
Martel, directeur général de Groupama, dont la filiale Mutuaide Assistance
opère dans l'assistance aux voyageurs.
Le Syndicat national des sociétés d'assistance (SNSA),
représentatif de la quasi-totalité de la profession, estime que "la
situation exceptionnelle et en constante évolution nous interdit de répondre de
façon précise (…). Chaque cas est différent et pour chacun d'entre eux
l'assisteur s'applique à apporter le meilleur accompagnement dans le cadre des
dispositions contractuelles [et] en tenant compte des circonstances
particulières" comme l'état du patient, les consignes gouvernementales ou
celles du pays du voyage.
"Toutes les grandes sociétés d'assistance sont réunies
régulièrement au Quai d'Orsay pour voir au cas par cas et pays par pays comment
on rapatrie nos compatriotes", explique, quant à lui, le patron de Groupama. En 2018,
ces professionnels avaient testé pour la première fois après le séisme de
Lombok (Indonésie) une cellule de crise conçue avec le ministère des Affaires
étrangères pour gérer "des événements de grande ampleur se déroulant à
l'étranger" et impliquant des ressortissants français.
Pour l'heure, cette cellule n'a pas été actionnée, ni le
"plan épidémie" activé notamment en 2006 lors de la grippe H1N1.
"Aujourd'hui, les rapatriements de masse sont pris en charge par l'Etat
français", explique le SNSA.
Quant à savoir si les assurances annulation voyages et rapatriement incluses dans les cartes bancaires haut de gamme Visa et Mastercard fonctionnent en temps de coronavirus, c'est une gageure. Les géants américains des services financiers renvoient sur les dispositions contractuelles prévues ... par les banques émettrices de cartes.
"Les banques sont bien les maîtres de la situation, elles
souscrivent les assurances", assure une porte-parole de Mastercard à
l'AFP. Côte banques, une porte-parole d'un grand établissement suppose le
contraire, un autre refuse de répondre aux sollicitations de l'AFP quand
l'autre renvoie sur Visa.
Crédit Agricole a réagi en expliquant élargir aux porteurs de
cartes haut de gamme présentant "une vulnérabilité" au coronavirus la
garantie risque épidémique déjà incluse dans les cartes
"super-premium" pour les voyages achetés avant le 1er mars. Un client
malade soudainement ou victime d'un accident grave prouvant par une attestation
médicale son incapacité à voyager pourra déclencher son assurance annulation.
Tandis qu'en cas de fermeture de frontière, aucune chance d'être remboursé par
sa carte.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte