Les griefs soulevés à l'encontre de l’infectiologue Didier Raoult ne manquent pas : manque de confraternité, information erronée au public et même charlatanisme, selon une information initialement révélée par Paris Match et Le Parisien.
À la suite de plusieurs plaintes, le professeur marseillais, qui s'est fait connaître depuis le début de la pandémie de Covid-19 pour ses prises de position en faveur d'un traitement à base d'hydroxychloroquine, devra comparaître devant les instances disciplinaires de l'Ordre des médecins.
Il lui est reproché une série de manquements déontologiques, en lien avec la promotion de son produit de prédilection. Dès le mois de juillet, la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF), qui regroupe "les professionnels de la santé intéressés par les maladies infectieuses et tropicales", déposait plainte.
"Alors que plusieurs études montraient que l'hydroxychloroquine ne marchait pas, Didier Raoult a continué à la promouvoir et à vouloir l'imposer", regrette son président dans les colonnes du Parisien.
Moi vivant, le professeur Raoult ne sera pas radié et ne sera pas condamné
Fabrice di Vizio, avocat de Didier Raoult interrogé par BFMTV
Avec cette procédure, Didier Raoult risque des sanctions qui peuvent aller jusqu'à une radiation de l'Ordre des médecins. Les plaintes à l'encontre d'un médecin hospitalier doivent dans un premier temps être validées par des instances locales avant le passage devant les instances disciplinaires de l'Ordre.
Une étape qui a été franchie ce jeudi 12 novembre par l'Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône. L'avocat du professeur Raoult, Fabrice di Vizio, se veut cependant rassurant. Selon lui, la relaxe de son client est une "évidence", et il ne s'agit que d'une procédure "assez banale". "Moi vivant, le professeur Raoult ne sera pas radié et ne sera pas condamné", a-t-il affirmé au micro de BFMTV.