Plusieurs pharmacies sont en pénurie de gel hydroalcoolique après une ruée des clients, sur ces petits flacons bleus ou colorés, qui craignent d'être contaminés par le coronavirus. Mais un usage immodéré de ces produits d'hygiène n'est pas sans conséquence. L'alcool et les perturbateurs endocriniens présents dans ces gels peuvent être néfastes.
Tout d'abord, l'alcool. Il représente plus de 80% de la recette de l'Organisation mondiale de la santé. Or, l'éthanol, alcool utilisé dans beaucoup de gels hydroalcooliques, est asséchant pour la peau. Une infirmière interrogée par RTL.fr explique ainsi qu'il faut faire "attention à la peau sensible, notamment quand il fait froid." Mais elle rassure en expliquant que le danger est très limité si l'utilisation est normale.
Ce que confirme la Direction générale de la santé à RTL.fr : "dans les conditions normales d’utilisation chez le grand public ou dans des conditions plus intensive en milieu professionnel, aucun risque cancérogène, reprotoxique ou neurotoxique, par voie cutanée ou inhalée, n’a été identifié à la suite de l’exposition à l’éthanol contenu dans les produits hydro-alcooliques."
Un argumentaire sur "la place de l’hygiène des mains et des produits hydroalcooliques dans la prévention de la transmission des infections" du ministère de la Santé avance que "le recours très fréquent au lavage des mains est un facteur important d’irritation cutanée, il a été rapporté jusqu’à 25 % de mauvaise tolérance cutanée."
Autre élément potentiellement dangereux : le triclosan et le triclocarban. Ces deux produits peuvent être présents dans certains gels hydroalcooliques car ils sont antimicrobiens. Or, "la Déclaration de Florence", qui a été réalisée avec plus de 200 scientifiques et professionnels de santé, montre que ces deux molécules sont des perturbateurs endocriniens, toxiques pour l'Homme et l'environnement.
Comme le préconise l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé dans un rapport sur les produits hydroalcooliques et l'a confirmé la DGS à RTL.fr, "lorsqu’un point d’eau potable est disponible, le lavage des mains doit être systématiquement réalisé avec un savon, de préférence liquide, en respectant un temps de lavage minimum de trente secondes. Il est nécessaire de bien rincer et sécher les mains avec des essuie mains ou serviettes propres."
"Si aucun point d'eau potable n'est disponible, l'utilisation d'une solution hydro-alcoolique est tout aussi efficace, ajoute la DGS. Il est important de respecter un temps de friction d'au moins trente secondes jusqu'à l’obtention de mains sèches."
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.