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Station d'épuration de Saint-Germain-en-Laye dans les Yvelines (illustration)
Crédit : Kenzo TRIBOUILLARD / AFP
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Les scientifiques du projet Obépine, une collaboration entre Eau de Paris, le Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (Siaap) et l'Institut de recherche biomédicale des Armées (IRBA), ont prouvé qu'un lien existait entre l'état des eaux usées et la santé de la population, soulignent Les Échos.
De premiers relevés datant du 5 mars 2020 avaient permis de relever une importante quantité de la Covid-19 dans trois stations d'épuration, alors qu'il n'y avait à ce moment là que 7 décès liés au coronavirus en France et environ 400 cas de contamination. Ceci est la preuve que la Covid-19, excrétée par les malades dans leurs selles, circulait déjà activement début mars.
Pour ces scientifiques, qui ont rendu leurs conclusions dans une étude publiée le 12 avril, le traçage des eaux usées est un bon indicateur de la propagation du virus dans un pays. Après les relevés d'Eau de Paris le 5 mars, les scientifiques ont décidé de mener cette expérience à grande échelle sur une trentaine de sites français, dont une dizaine en Île-de-France.
Depuis plus de deux mois les scientifiques analysent donc les différents sites et si de nombreuses études sont toujours en cours, les résultats sont prometteurs. "La technique est assez simple et existe déjà pour chercher des virus et d’autres pathogènes dans les eaux usées. L’analyse se fait par PCR, comme pour les tests de dépistage virologique et permet de détecter des quantités infimes de matériel génétique de virus dans l’eau", indique au Figaro Bernard Saunier, expert en génie sanitaire et membre de l’Académie des technologies.
Les analyses ont permis d'étabir que le virus s'attaquait aussi aux organes digestifs et y laissait des traces. Pour le microbiologiste et responsable du laboratoire de recherche et développement à Eau de Paris Laurent Moulin, ce traçage des eaux usées pourrait être un véritable atout dans l'identification d'une deuxième vague.
En effet, comme le souligne le spécialiste dans les colonnes du quotidien, "dans le cadre d'un éventuel redémarrage de la pandémie, on devrait revoir une augmentation de la charge virale dans les eaux usées". Ces analyses pourraient également renseigner sur les patients asymptomatiques.
Le projet Obépine devrait percevoir un financement à hauteur de 500.000 euros de la part du Comité analyse, recherche et expertise (Care).
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