Si les premiers chiffres du coronavirus montraient que le virus était dangereux pour les personnes les plus âgées mais épargnait les plus jeunes, il s'avère qu'avec la progression de la maladie, quelques décès chez de très jeunes patients sont à déplorer.
En France, la mort d'une jeune fille de 16 ans, la plus jeune victime de l'épidémie dans le pays, a ému la population. En Belgique, c'est une adolescente de 12 ans qui est décédée des suites du virus, et, au Royaume-Uni, un adolescent de 13 ans. Aux États-Unis, un bébé de moins d'un an serait décédé des suites du Covid-19. Une enquête est en cours.
Les décès dus au Covid-19 sont heureusement exceptionnels parmi les plus jeunes, mais "les formes graves de la maladie entraînant une hospitalisation, y compris en soins intensifs, ou menant à un décès peuvent se produire chez des adultes de tout âge", ont averti les autorités sanitaires américaines dans un rapport.
La majorité des cas ne présentaient pas de comorbidités. "À notre connaissance, il n'avait pas de problèmes de santé sous-jacents", a ainsi affirmé la famille de l'adolescent mort du Covid-19 au Royaume-Uni. Idem pour Julie, la plus jeune victime française du coronavirus, qui n'avait jamais eu de maladie particulière avant de contracter le Covid-19.
Les symptômes du coronavirus varient-ils en fonction de l'âge ? C'est ce que semblait dire Jérôme Salomon, le directeur général de la santé, vendredi 27 mars lors de son point presse quotidien. Il avait alors conseillé aux plus jeunes malades, qui, souvent, supportent mieux que les personnes âgées la toux et la fièvre, d'appeler le 15 en cas d'essoufflement ou de difficulté respiratoire "afin de ne pas perdre de temps".
Si les jeunes semblent plus résistants, toutes les victimes adolescentes du coronavirus ont cependant ressenti une détresse respiratoire. C'est le cas du garçon anglais de 13 ans, et de l'adolescente française de 16 ans, chez qui la maladie a empiré au bout de quelques temps. "Elle n'avait qu'une simple toux la première semaine, puis ça a empiré avec des glaires. C'est là qu'on lui a diagnostiqué une détresse respiratoire", a expliqué sa soeur.
Non, les cas de décès chez des jeunes personnes restent rarissimes, comme le soulignent les chiffres sur le Covid-19. Selon le dernier point de Santé Publique France du 24 mars dernier, il y a seulement 2% d'hospitalisation chez les moins de 15 ans, et 0 décès à déclarer. La deuxième tranche d'âge, qui va de 15 à 44 ans, représente seulement 2% des décès.
Aux États-Unis, les moins de 20 ans représentent 1% des hospitalisations, et aucun patient de cette tranche d'âge n'est en soins intensifs.
À ce jour, la mort de ces plus jeunes patients reste difficile à comprendre pour les scientifiques. Pour la Docteur Nathalie MacDermott, enseignante au King's College, il est nécessaire de faire des recherches, notamment pour prévenir d'autres drames. "Il est important qu'un médecin légiste détermine si un examen post-mortem est nécessaire pour déterminer la cause exacte de la mort", a-t-elle souligné à l'AFP.
Il est selon elle "essentiel d'entreprendre des recherches pour déterminer pourquoi certains décès surviennent en dehors des groupes susceptibles de succomber à l'infection", personnes âgées ou ayant des problèmes de santé préexistants, car il pourrait exister une "susceptibilité génétique sous-jacente de la manière dont le système immunitaire interagit avec le virus".
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