Comment savoir si vous souffrez de misophonie ?

Des chercheurs révèlent dans une étude l’une des causes de la misophonie. Mais de quoi souffre les personnes misophones ? Si vous trouvez que les bruits de bouches sont insupportables, que vous ressentez de la colère, voir de la haine lorsque quelqu’un mâche son chewing-gum en faisant trop de bruit, c’est que vous êtes misophone.
 
Il y a d’autres bruits qui agacent les misophones. Une personne qui boit trop bruyamment, une respiration trop bruyante ou encore le bruit d’un clavier d’ordinateur. La misophonie, c’est l’aversion extrêmement intense et irrationnelle envers des sons et des bruits spécifiques. Les personnes qui en souffrent ressentent une véritable anxiété, de l’irritabilité, voire même du dégoût face à certains sons.
 
Avec un véritable retentissement social. La personne misophone va avoir une très forte envie de faire taire la personne qui fait du bruit. Du coup, au quotidien, elle va adopter des stratégies pour les éviter. Elle aura donc tendance à manger en mettant la télé très fort, à mettre des boules Quies, ou même à s’isoler pour manger seul en décalé par rapport au reste des membres de la famille.

Une hyperactivation du cortex dans le cerveau

À quoi est due cette misophonie ? La misophonie n’est pas une maladie mais un trouble dont on ne connait pas encore toutes les causes. Toujours est-il que dans notre cerveau, nous avons une zone qu’on appelle le cortex insulaire inférieur. C'est la région du cerveau qui permet d’orienter notre attention sur ce qui se passe autour de nous. La personne misophone a une hyperactivitation de cette zone du cerveau. En clair, un bruit de bouche déclenche un message d’alerte extrêmement intense du cerveau, comme s’il y avait un véritable danger.
 
Avec peut-être un peu de stress. C’est ce que révèlent des chercheurs américains. Les personnes misophones auraient plus tendance à avoir connu un trouble traumatique dans leur vie comme un syndrome de stress post-traumatique, une expérience sexuelle non désirée, une catastrophe naturelle ou alors un décès brutal dans l’entourage.

Ces résultats suggèrent que les processus liés au stress peuvent être des cibles thérapeutiques pour les personnes misophones. À ce stade, il n’existe pas de traitement médicamenteux, mais on peut proposer des psychothérapie pour apprendre à vivre avec ces bruits…