La cystite est l’infection urinaire la plus courante. Elle concerne surtout les femmes. Les hommes peuvent être touchés, mais c’est beaucoup plus rare, et c’est associé à une infection de la prostate. La coupable, on la connaît, c’est la bactérie Escherichia coli, une bactérie de l’intestin qui migre du côté de l’anus et des organes génitaux. Elle progresse par l’urètre, le canal qui conduit l’urine, et provoque une inflammation de la vessie. Cela entraîne des besoins d’uriner fréquents et urgents et des sensations de brûlure en urinant.
Pour éviter d’en arriver là, il faut boire au moins un litre et demi d’eau par jour, plus les boissons comme le thé, le café... Il est aussi conseillé de ne pas se retenir d’aller aux toilettes pour éviter la stagnation de l’urine, propice à la multiplication d’éventuelles bactéries. Il est normal d’uriner environ six ou sept fois par jour.
Après un rapport sexuel, on va aussi aux toilettes. Cela permet d’évacuer les bactéries qui auraient pu commencer à remonter vers la vessie. Et il y a aussi la manière d’utiliser le papier toilette. Le bon geste consiste à aller de l’avant vers l’arrière - on fait souvent l’inverse - pour ne pas ramener des bactéries intestinales vers l’urètre.
Pour l’hygiène intime, on peut utiliser un savon doux ou un produit d’hygiène intime. Ce qu’il ne faut pas faire, c’est utiliser des produits antiseptiques qui perturbent la flore vaginale et forment un terrain favorable aux cystites. Et côté sous-vêtements, il est préférable de porter du coton. On évite les sous-vêtements synthétiques et trop serrés.
On peut faire une cure de canneberge, à prendre sous forme de liquide, de gélules ou de poudre à diluer. Mais il faut bien s’assurer que le produit soit suffisamment dosé. Il doit contenir au moins 36 mg de proanthocyanidols (ou PAC), les substances actives de la canneberge qui empêchent les bactéries de s’accrocher aux parois de la vessie.
Pour diminuer les récidives, la cure doit durer au moins 6 semaines, mais ça ne marche pas à tous les coups. D’autres plantes sont connues pour avoir des propriétés antiseptiques. Par exemple, c’est le cas de la bruyère que le Dr Jean-Michel Morel, phytothérapeute, conseille en prévention. Il préconise de l’utiliser en traitement discontinu, par exemple une semaine ou 10 jours par mois, à la dose de 200 à 400 mg par jour d’extrait sec, en gélule.
Le bénéfice de la prise de probiotiques sous forme de compléments alimentaires n’est, en revanche, pas prouvé pour prévenir les cystites. Le Dr Morel conseille plutôt d’avoir une alimentation suffisamment riche en végétaux, qui apportent des fibres nourrissant les bonnes bactéries de notre intestin. En effet, un déséquilibre de la flore intestinale peut favoriser les cystites. La constipation aussi d’ailleurs, car la stagnation des selles dans le rectum a tendance à favoriser le développement de bactéries pouvant migrer vers l’appareil urinaire. Encore une raison de plus pour consommer 5 portions de fruits et de légumes par jour !
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.