Le cannabis est un véritable poison pour le cerveau, plusieurs études le prouvent. L'une d'entre elles a duré 25 et a porté sur 1.000 personnes sélectionnées lorsqu'elles avaient 13 ans. On a calculé leur QI (quotient intellectuel) à l'âge de 13 ans, puis on leur a demandé de rendre visite aux chercheurs tous les 5 ans pour informer si elles avaient consommé du cannabis ou non.
25 ans plus tard, quand tout le monde a eu 38 ans, le QI de chacun a été recalculé, et pas de surprise : le QI des non-fumeurs a augmenté, tandis que celui des fumeurs a diminué (et il diminuait d'autant plus que le fumeur a commencé à fumer tôt).
Un cerveau ne devient mâture qu'entre 20 et 25 ans. Auparavant, il est en construction. Voilà pourquoi nombre de chercheurs soulignent que les dommages causés par le cannabis, qu'ils concernent la mémoire, le potentiel de concentration ou la capacité à prendre une bonne décision si possible rapidement, affecte plus les jeunes que les adultes.
Les dégâts ne sont pas que scolaires : ils sont aussi médicaux et financiers. En effet, le cannabis agit comme un révélateur de troubles psychiques qui ne demandent qu'à émerger au cours de l'adolescence, pour ensuite se traduire par de la dépression ou de la schizophrénie. Ces maladies demandent une prise en charge complexe et onéreuse, tant pour le patient et sa famille que pour la société.
Parmi les chiffres dévoilés par l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies en 2017, 48% des jeunes de 17 ans ont déclaré avoir déjà fumé du cannabis, soit près d'un enfant sur deux. Une souffrance pour toute la famille. Que doivent faire les parents s'ils s'aperçoivent que les enfants fument du cannabis ?
Le premier conseil serait de ne pas s'en mêler. Quand on est parents d'un adolescent accro à la fumette, on a tendance à le sermonner et lui faire des reproches. Or, l'ado qui sombre dans la dépendance a davantage besoin d'empathie.
Si vous êtes confronté à cette situation, vous disposez d'un allié de poids : votre médecin traitant. C'est LA personne la plus adaptée pour entamer un dialogue avec votre enfant, afin qu'il prenne conscience des difficultés dans lesquelles il est empêtré. Le médecin traitant conduira ensuite l'adolescent vers des spécialistes.
Leur parler de faiblesse, de dépendance n'est pas une bonne idée : l'adolescent reste complètement imperméable à ce discours car ce sont des notions qui ne lui parlent pas. En effet, un ado est, par nature, épris de liberté et ivre de sa toute-puissance. Aux remontrances et leçons de morale, mieux vaut substituer des questions ouvertes qui conduiront l'adolescent à formuler son mal-être.
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