Alors que la France fait face à une nouvelle vague de chaleur, qui touche cette fois-ci une trentaine de départements, la question de la gestion des urgences en période de canicule se pose à nouveau. La canicule de 2003 reste un souvenir gravé dans les esprits. Cette année-là, la France avait été frappée par une vague de chaleur sans précédent, qui avait causé la mort de 15.000 personnes.
Face à la canicule, Frédéric Adnet, chef du SAMU de Paris, met en garde contre les dangers imminents pour la santé publique, notamment le coup de chaleur et la déshydratation, deux pathologies fréquentes lors des vagues d'une grande intensité. "La priorité, c'est d'éviter le coup de chaleur", rappelle-t-il. Pour cela, il est essentiel de suivre quelques réflexes simples : s’hydrater régulièrement, éviter les efforts physiques intenses et se protéger du soleil.
Un coup de chaleur survient principalement lors d'une exposition prolongée au soleil, combinée à des efforts physiques. "C’est souvent le cas des ouvriers du bâtiment qui sont directement exposés au soleil et font de l’activité physique. L’organisme s’emballe, la température corporelle monte jusqu’à 42°C, et cela peut entraîner des malaises, des convulsions, voire un coma", alerte-t-il.
C'est au moment où la chaleur persiste plusieurs jours que les risques de décompensation deviennent réels. "Les patients arrivent au troisième ou quatrième jour de canicule, lorsque le corps, qui a absorbé la chaleur, commence à décompenser", détaille-t-il.
Si les personnes âgées et les enfants sont les plus vulnérables, il est crucial que tous, adultes en bonne santé compris, prennent leurs précautions. "Il faut éviter de sortir entre 11h et 16h, surtout pour les activités physiques. Le jogging en plein soleil n’est pas recommandé", insiste le professeur Adnet. La meilleure protection passe aussi par l’hydratation. Il faut boire entre un à deux litres d’eau en plus de la consommation habituelle de nourriture. Mais il est essentiel de ne pas oublier de se nourrir, car "boire uniquement de l’eau peut entraîner d'autres troubles métaboliques et mentaux".
Le plan canicule mis en place après l’épisode dramatique de 2003 semble avoir fait ses preuves, mais il nécessite une diffusion plus large. "Il est essentiel, et plutôt que de le faire évoluer, il faut absolument le diffuser", affirme le professeur Adnet ajoutant qu’il faut "lutter contre l’isolement, boire régulièrement, aller dans des lieux climatisés comme les grandes surfaces, et, en cas de vigilance rouge, les mairies doivent ouvrir des lieux climatisés et en informer la population."
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