Près d'un Français sur quatre dit ignorer les symptômes du cancer de la vessie, 7e cancer le plus courant en France. Alors qu'on estime qu'il touche entre 13.000 et 15.000 Français chaque année, il reste assez méconnu.
En effet, selon un sondage Opinion Way relayé par 20 minutes, 24% des Français ne savent pas quels sont les symptômes à surveiller et à l'inverse, seuls 28% disent très bien connaitre le cancer de la vessie, selon une enquête Opinion Way révélée par le quotidien. Cette pathologie, qui touche majoritairement les hommes (4 hommes pour une femme), se manifeste en premier lieu par la présence de sang dans les urines, chez 90% des patients, explique sur son site la fondation ARC, pour la recherche contre le cancer. Le retard du diagnostic étant très courant, il faut donc consulter dès l'apparition de sang dans les urines. Le magazine Presse Santé précise que dans certains cas, "l’urine semble normale" et le sang est uniquement détectable par un test de laboratoire.
Ce symptôme est également présent dans de nombreuses autres maladies, (calculs rénaux, infections urinaires). Voilà pourquoi le patient ne pense pas toujours au cancer de la vessie et néglige ce symptôme, explique à 20 Minutes Yohann Loriot, oncologue à l’hôpital Gustave Roussy.
"D’autres symptômes locaux peuvent alerter le patient : des mictions plus fréquentes, des brûlures ou douleurs lors de la miction", écrit la fondation ARC. Comme mentionné plus tôt, elle précise que ces symptômes étant présents dans d'autres pathologies, plusieurs examens médicaux sont nécessaires pour déceler un cancer de la vessie.
Michel Cymes le rappelait en novembre dernier, les personnes qui ont battu la maladie, l'ont souvent fait grâce à un dépistage précoce. Détecter un cancer tôt permet d’agir vite, d’avoir recours à des traitements moins lourds, donc plus supportables, et d’optimiser les chances de guérison. C'est le cas pour le cancer de la vessie. Dans les cas les plus graves, une ablation de la vessie est nécessaire pour la remplacer par une poche urinaire, mais traité rapidement, le taux de guérison est élevé.
Selon le magazine Presse Santé, il existe des facteurs susceptibles d'augmenter les risques de cancer de la vessie comme le tabagisme, l’exposition à certains produits chimiques ou encore l'âge. En effet, "la plupart des personnes chez qui on diagnostique un cancer de la vessie ont plus de 55 ans", précise le magazine spécialisé.
L'agence de l'Organisation mondiale de la santé pour la recherche sur le cancer (CIRC) a annoncé, le 20 février dernier, qu'un simple test d'urine permettrait de détecter des mutations génétiques annonciatrices d'un cancer de la vessie, plus de dix ans avant que soit posé le diagnostic. Une avancée médicale énorme issue d'une étude publiée le 17 février dans la revue EBioMedicine.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.