La dyspareunie est le terme médical pour désigner les douleurs pendant les rapports sexuels. Elle peut toucher tous les sexes. Bien que les douleurs vulvaires et vaginales soient les plus courantes, elles peuvent également survenir lors des rapports anaux. Ressentir de la douleur n'est jamais normal et doit inciter à consulter un.e gynécologue ou un.e sage-femme.
Charline Gayault, sage-femme, explique les différents types de dyspareunies dans cet épisode d'OrgasmiQ :
- Vulvodynies provoquées par le toucher : douleurs à la vulve lors de simples caresses.
- Douleurs d’intromission : douleur ou tiraillement à l'entrée du vagin lors de la pénétration. Parfois, une fois ce "cercle de feu" passé, la douleur s'atténue.
- Douleurs de présence : douleurs vaginales ressenties lorsqu’un objet est présent dans le vagin : doigt, pénis ou autre.
- Douleurs balistiques : douleurs ressenties au fond du vagin.
- Douleurs après un rapport : douleur persistante après le rapport, durant plusieurs minutes voire heures.
- Vaginisme : impossibilité d’intromission due à une contraction réflexe et involontaire des muscles du périnée.
Il est conseillé de consulter un.e sage-femme, gynécologue ou médecin généraliste pour identifier une cause médicale potentielle. Sans cela, les conseils suivants seront inefficaces.
Il est important de vérifier l'absence de : infections génitales (mycose, herpès), problèmes cutanés au niveau de la vulve (lichen), ou anomalies à l’échographie de l’utérus ou des ovaires (endométriose).
Même sans diagnostic précis, des solutions existent. Un accompagnement personnalisé par un.e sage-femme ou kinésithérapeute spécialisé.e en périnée peut aider à réduire la douleur grâce à des exercices de relaxation et de désensibilisation de la zone douloureuse.
La douleur, sans cause apparente, peut créer un cercle vicieux : la douleur entraîne une contraction, qui intensifie la douleur, augmentant l'appréhension pour les rapports suivants. Un.e sexologue ou psychologue peut aider à gérer cette appréhension et les répercussions psychologiques.
Enfin, si les douleurs ont débuté après un événement difficile, violent ou non, il est essentiel d'en parler avec des spécialistes. Les dyspareunies ne sont pas toujours causées par des événements violents.
Le meilleur conseil est de ne pas tolérer la douleur. Évitez les "j'ai un peu mal mais ça va". Non, avoir mal n'est jamais normal. Adaptez vos pratiques à votre douleur. Vous ne courriez pas sur un genou douloureux, alors ne poursuivez pas un rapport douloureux. Prenez votre temps, explorez d'autres options, mais ne justifiez jamais la douleur.
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