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Porno vs Réalité : déconstruire les idées reçues autour des films pour adultes
PODCAST - Le porno, c'est avant tout de la fiction, et la fiction ne reflète pas la réalité. Taille du pénis, durée de l'érection… Quelles sont les principales différences entre la pornographie et la vraie vie ? Les explications de Charline Gayault dans le point G de l'épisode d'"OrgasmiQ".
Sexualité : un couple pendant un câlin (illustration)
Crédit : Unsplash/@wevibe
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Les films pour adultes sont loin de représenter la réalité des rapports sexuels. Il est essentiel de se rappeler que le porno est une mise en scène, une fiction.
Les films pornographiques sont des supports masturbatoires, réservés aux adultes. Il est important de rappeler que le cerveau des mineurs n'est pas complètement formé et que l'exposition précoce à des contenus sexuels peut être traumatisante. Selon Charline Gayault, le plus grand danger d'une consommation précoce de pornographie réside dans la confusion entre fiction et réalité. Comme dans tout film, les productions pornographiques sont des œuvres scénarisées avec des acteurs payés.
Mais alors, quelles sont les principales différences entre ce que nous montre la pornographie et la vraie vie ? Voici les explications de Charline Gayault dans le point G de l'épisode d'OrgasmiQ.
1. La taille du pénis
Dans l'industrie pornographique, les acteurs affichent souvent des tailles de pénis largement au-dessus de la moyenne, avec près de 24 cm, alors que la taille moyenne réelle se situe plutôt autour de 13 cm. Il est aussi bon de rappeler qu'un vagin mesure en moyenne 8 cm. L'important n'est donc pas la taille, mais bien la manière dont on sait s'en servir… ou parfois, justement, ne pas toujours s'en servir.
2. La durée de l'érection
Dans les films pornographiques, les érections semblent interminables, parfois durant plus d'une heure sans interruption. En réalité, 75 % des hommes éjaculent en moins de 10 minutes, selon une étude de l'Observatoire des couples. La pornographie renforce ainsi la pression de la performance. Pourtant, la sexualité ne se limite pas à la pénétration. Il est tout à fait possible, et même souvent préférable, d'explorer d'autres formes de plaisir qui ne nécessitent pas une érection prolongée.
3. Les infections sexuellement transmissibles (IST)
Dans la majorité des films pour adultes, les préservatifs sont quasi inexistants, et il n'est jamais question de discussions sur les tests d'IST. Les acteurs changent de partenaires et de positions comme si les infections n'existaient pas. Pourtant, dans la réalité, tout rapport sexuel sans protection augmente le risque de contracter ou de transmettre des infections.
4. L'épilation
La pornographie tend à normaliser l'épilation intégrale, surtout chez les femmes, comme si avoir des poils était anormal. Or, les poils pubiens sont parfaitement naturels. Malheureusement, le porno étant souvent perçu comme une source d'éducation sexuelle, cela peut générer des complexes, notamment chez les femmes, et il devient difficile de s'interroger sur le choix de garder ou non ses poils, par crainte du jugement.
5. Gémir, mais ne jamais parler
Les scénarios pornographiques classiques comportent très peu de dialogues. L'homme plaque la femme contre un mur et elle atteint un orgasme bruyant en quelques secondes. En réalité, tout le monde ne gémit pas de manière exagérée, et certaines personnes ne manifestent pas leur plaisir aussi bruyamment. Ce type de représentation peut créer des insécurités chez les partenaires, les poussant à simuler des orgasmes, ce qui n'est jamais une bonne idée.
Vous l'aurez compris, la pornographie n'a rien à voir avec la réalité. Ce n'est pas un manuel, c'est du divertissement, et souvent du très mauvais cinéma. Ne laissez pas ces fictions influencer votre vision de la sexualité.
