La première révolution sexuelle, amorcée en Mai 1968, a permis aux femmes de reprendre le contrôle de leur corps grâce à l'introduction de la pilule et du préservatif. La seconde, impulsée par le mouvement #MeToo, a mis en avant le consentement et enrichi les connaissances sur la sexualité via divers médias. Mais le sexe était-il vraiment "mieux" avant ? C'est la question que pose cet épisode d'OrgasmiQ.
Pour explorer l'évolution de la sexualité, Charline Gayault, sage-femme et "sexperte" de l'émission, propose une analyse intergénérationnelle. Baby-boomers, génération Y, génération Z… Chacune de ces générations a son mot d'ordre, son ennemi public numéro un et son invention emblématique.
Quelle est votre génération ? Il existe différentes manières de définir les générations, mais dans cet épisode, Charline Gayault s'appuie sur trois grandes catégories : les baby-boomers (1946-1964), la génération Y (1981-1997) et la génération Z (1997-2010).
Pour les baby-boomers, la sexualité symbolise la libération, marquée par la légalisation de la pilule en 1967, remboursée par la Sécurité sociale dès 1974. On se souvient des slogans de l'époque : "Jouir sans entraves", "Mon corps, mon choix". Cette libération amorce le passage d'une sexualité reproductive à une sexualité récréative.
Pour la génération Y, la sexualité est synonyme de prévention. Les années 1980 sont marquées par la crise du Sida. La campagne de prévention de 1987, "Le sida ne passera pas par moi", reste emblématique. Dans les établissements scolaires, la sensibilisation insiste sur l'importance du préservatif et de la protection.
Avec #MeToo, en octobre 2017, la génération Z fait sa propre révolution sexuelle marquée par la notion du consentement. Son slogan pourrait être : "Le consentement est sexy, que cela plaise ou non".
Pour les baby-boomers, l'ennemi à combattre est la grossesse non désirée et le contrôle exercé sur le corps des femmes. Pour la génération Y, il s'agit de la menace du virus du sida. Quant à la génération Z, elle se heurte au patriarcat et à ses injonctions, que ce soit la culture du viol ou l'érotisation de la domination.
Pour les baby-boomers, l'invention qui marque l'époque est le Minitel rose, révolutionnant les longues soirées d'hiver avec une touche d'érotisme. La génération Y voit l'émergence des applications de rencontres comme Meetic, offrant la possibilité de "dater" confortablement depuis chez soi, en pyjama. Quant à la génération Z, elle découvre le Womanizer, le premier stimulateur clitoridien qui redéfinit l'orgasme féminin.
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