Le sexe, c'était vraiment mieux avant ?

La première révolution sexuelle de Mai 68 a été marquée par la démocratisation de la pilule et du préservatif, offrant aux femmes la possibilité de contrôler leur corps. La deuxième, avec le mouvement #MeToo, a redéfini le consentement et mis en avant la connaissance du corps féminin. Aujourd'hui, les sources d'information sur la sexualité se multiplient à travers les livres, les podcasts, internet et même la télévision. Malgré cette abondance de connaissances, avons-nous réellement progressé ? Le sexe était-il mieux avant ? C'est la question de cet épisode d'OrgasmiQ.

Bien que des progrès soient évidents, certains estiment que tout est devenu plus compliqué : les rencontres sont virtuelles, les hommes hésitent à "draguer", et les femmes se tournent vers les sextoys. Devrait-on regretter un âge d'or du sexe ? Pour Charline Vermont, formatrice en santé sexuelle, la réponse est non. "Qui est perturbé par la culture sexuelle d'aujourd'hui, basée sur le consentement ?", s'interroge-t-elle.

Après #MeToo, un conflit générationnel est apparu. On se souvient de la tribune parue dans Le Monde en 2018, signée par un collectif de 100 femmes, dont Catherine Deneuve, qui défendaient "une liberté d'importuner, indispensable à la liberté sexuelle".

Le sexe a-t-il changé de place dans la vie des jeunes ?

Selon une étude de l'IFOP, 24 % des Français déclarent ne pas avoir eu de rapport sexuel au cours des 12 derniers mois, soit 15 % de plus qu'en 2006. Chez les 18-24 ans, 28 % affirment ne pas avoir eu de rapports sexuels au cours de l'année écoulée.

"Peut-être que les jeunes sont mieux informés que leurs aînés sur le consentement ?", suggère Charline Vermont. Selon elle, il est temps de privilégier la qualité à la quantité. Moins de sexe, mais du sexe consenti et épanouissant avec des partenaires choisis avec soin, serait plus important.