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"Il vaut mieux être un homme en politique qu'une femme ?" : quand des députés suivent un cours d'Éducation à la sexualité

Afin de sensibiliser les élus à la nécessité d'appliquer le programme, des députés ont suivi une vraie séance d'Éducation à la sexualité, à l'Assemblée, animée par le Planning familial.

L'hémicycle de l'Assemblée nationale (image d'illustration)

Crédit : Serge Tenani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Hortense Crépin

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L'État a été condamné, mardi 2 décembre, à payer un euro symbolique pour avoir tardé à organiser les séances d'information et d'éducation à la sexualité à l'école, prévues par une loi de 2001, a indiqué le tribunal administratif de Paris dans un communiqué. L'État est donc déclaré coupable d'avoir tardé à mettre en œuvre ces cours.

Pour sensibiliser à la nécessité d'appliquer ce programme, des députés ont suivi une vraie séance d'Éducation à la sexualité, à l'Assemblée. Une séance animée et à l'initiative du Planning familial, comme celle que suivent les élèves. RTL a assisté à cette séance, aux côtés des élus. 

Au centre de la pièce, l'animatrice a énoncé les règles, face à ces élus élèves en costume ou en tailleurs. Thème du jour : les stéréotypes. "Si je vous dis : 'Il vaut mieux être un homme en politique qu'une femme ?'", a lancé la formatrice laissant les députés réagir. "Je ne suis pas d'accord avec cette affirmation", a répondu une élue.

Moins de 15% des élèves bénéficient des trois séances annuelles

La vingtaine de députés, hommes comme femmes, de la gauche aux Républicains, a fini par se prêter au jeu À l'image de l'insoumise Sarah Legrain. "J'ai été enseignante avant d'être députée et j'ai eu très peu de classes qui ont accès à ce type de séance. Quand c'était une par an, c'était déjà beaucoup", a-t-elle expliqué au micro de RTL.

Depuis 2001, la loi prévoit trois séances annuelles obligatoires d'Éducation à la sexualité pour tous les élèves de l'école au lycée. Mais dans les faits, elle est peu appliquée : selon un rapport de 2021, moins de 15% des élèves bénéficient de façon effective des trois séances annuelles.

Le planning familial a donc voulu alerter et déconstruire les idées reçues. "Il y a beaucoup de mythes et fantasmes" sur ce sujet, a estimé Marie-Charlotte Garin, élue écologiste de Paris. "En réalité, c'est une question de dialogue et d'explications", a-t-elle ajouté. 

Après les députés, le Planning familial souhaite désormais proposer aux sénateurs.

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