Attention aux idées reçues sur l’alcool

On sait que l’alcool est toxique pour le foie et va favoriser, sur le long terme, le développement d’une cirrhose. Des chercheurs anglais ont mené une étude sur plus de 300.000 personnes qui montre que les personnes qui vont boire beaucoup lors d’une soirée, par exemple, ont 3 fois plus de risque de développer une cirrhose par rapport à ceux qui vont étaler une même quantité d’alcool sur une semaine.

Santé publique France recommande de ne pas dépasser 2 verres par jour et pas tous les jours. Et si on suit cette étude, il serait plus néfaste de boire 10 verres lors d’une soirée que de les répartir tout au long de la semaine. 

L’idée n’est de culpabiliser personne, mais depuis la crise Covid, les décès liés à l’alcool ont augmenté de 20% sans que la consommation d’alcool augmente dans le même. Preuve en est qu’il n’y a pas que la quantité qui compte, mais aussi cette fameuse répartition. 

On n’initie pas les enfants à l’alcool pendant les fêtes

C’est dans ce contexte de fête de fin d’année que la Ligue contre le cancer a révélé ce sondage Opinion way avec ce chiffre inquiétant : 70% des adultes interrogés ne voient aucun problème à laisser des adolescents boire au cours des repas festifs.
 
Et 30% élargissent même l’autorisation aux moins de 15 ans. Et ils sont tout autant à estimer que la période des fêtes est la période idéale pour initier les jeunes aux boissons alcoolisées. On rappelle que le cerveau d’un adolescent n’est pas mature et qu’il est particulièrement vulnérable à l’alcool mais aussi à tout autre type de toxique. Le message est clair : on n’initie pas nos enfants à l’alcool lors des fêtes de fin d’année.  
 
On en profite pour rappeler que la dépendance à l’alcool est une maladie, une vraie, qui ne nécessite pas de la volonté mais une prise en charge adaptée. Les conséquences liées à l’alcool ne se limitent pas qu’à une seule personne. Et j’aimerais justement mentionner cette campagne de cette association Al-anon : pour une personne qui boit, c’est 5 personnes qui trinquent, rappelant à juste titre que l’alcool touche aussi l’entourage avec en moyenne 5 personnes qui souffrent des conséquences de l’alcoolisme d’un proche.  
 
On rappelle enfin que celui qui conduit c’est celui qui ne boit pas. L’alcool étant éliminé à 90% par le foie, inutile de vouloir boire beaucoup d’eau pour baisser votre alcoolémie. Il n’existe aucune méthode miracle pour éliminer l’alcool ni aucun remède de grand-mère. Éliminer l’alcool est une affaire de temps. C’est pourquoi qu’on ne le répètera jamais assez : boire ou conduire il faut choisir. 

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