Dans le dernier épisode d'OrgasmiQ, Juliette Tresanini aborde le débat des relations avec des écarts d'âge significatifs. Accompagnée de ses deux expertes en santé sexuelle, ainsi que de Catherine Grangeard, une psychanalyste, psychosociologue, qui n'a pas sa langue dans sa poche, elles explorent les dynamiques, parfois compliquées, des couples aux différences d'âge marquées.
Grâce à l'expertise de Catherine Grangeard, on vous propose d'explorer dans ce nouvel épisode, les mythes tels que la stigmatisation des femmes plus âgées avec des partenaires plus jeunes ; l'idée que les hommes doivent avoir des partenaires plus jeunes pour stimuler leur libido ; et l'idée que le désir sexuel féminin diminue inévitablement avec l'âge.
Dans son livre intitulé Il n'y a pas d'âge pour jouir, Catherine Grangeard nous rappelle que l'amour et la sexualité dépassent les normes sociales et que chaque personne mérite de vivre sa vie amoureuse et sexuelle en toute liberté. Alors, le sexe et l'écart d'âge font-ils toujours bon ménage ?
Une des idées reçues les plus répandues est que les femmes qui choisissent des partenaires plus jeunes sont automatiquement considérées comme des "cougars". Cette expression négative évoque une relation de domination et une recherche de "chair fraîche", réduisant la femme à un prédateur sexuel.
Catherine Grangeard explique : "Une cougar, c'est une étiquette vexante pour les femmes. Il y a une notion de domination dans ce terme, où la femme est perçue comme un prédateur cherchant des hommes plus jeunes comme des jouets". Cette stigmatisation n'existe pas de la même manière pour les hommes, qui peuvent fréquenter des partenaires beaucoup plus jeunes sans recevoir le même type de critique.
On a également tendance à croire que les hommes auraient besoin de partenaires plus jeunes afin de stimuler leur passion. L'idée que les femmes vieillissent "mal" sexuellement est renforcée par cette notion, selon laquelle leur désir sexuel est destiné à diminuer avec le temps.
C. Grangeard nous rappelle : "Justifier le besoin d’être avec une femme plus jeune pour satisfaire sa libido, c’est prendre la femme pour un strict objet de désir". Cette perspective réductrice nie les nombreuses façons dont les couples peuvent maintenir une vie sexuelle épanouie sans avoir à changer de partenaire en fonction de l'âge.
Contrairement à ce que l'on croit généralement, le désir sexuel féminin ne disparaît pas avec le temps. Même si la ménopause peut avoir un impact sur la libido en raison de modifications hormonales, cela ne rend pas la vie sexuelle inévitable.
Derrière la critique à l'égard des femmes plus âgées, c’est la sexualité des femmes au-delà de 50 ans qui est interrogée. Car le désir sexuel féminin, encore aujourd’hui, n’est pas aussi bien accepté que celui des hommes.
Catherine Grangeard, psychanalyste, psychosociologue et autrice.
Les femmes peuvent même trouver une nouvelle liberté et un désir accru en vieillissant, libérées des attentes sociétales et des pressions de la jeunesse. En revanche, les expressions telles que "cougar" et "Milf" sont fréquemment employées sans équivalent masculin, ce qui renforce une perception sexiste de la sexualité.
"Milf, revenons à ce que cela signifie : Maman, j'aimerais avoir un rapport sexuel." Selon Catherine, cela implique qu'un jeune homme ressentirait le désir d'avoir des relations sexuelles avec sa mère ou, par voie de conséquence, la mère d'une autre personne. L'utilisation de ces termes perpétue les stéréotypes et le sexisme autour de la sexualité féminine, affirme l'autrice.
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