Xavier Bertrand veut retirer les subventions publiques à l'Unef
Xavier Bertrand a dénoncé les réunions non mixtes organisées par le syndicat étudiant. "L'Unef ne devrait plus avoir de financements publics et ne devrait pas siéger dans des institutions politiques", a-t-il jugé.

L'Unef dans le collimateur de Xavier Bertrand. Dimanche 28 mars, le président de la région Hauts-de-France et candidat à l’élection présidentielle de 2022 a estimé que les subventions publiques pour le syndicat étudiant devraient être retirées. Des propos qui font suite à la polémique des réunions non mixtes tenues par l'Unef, rapporte Le Huffington Post.
"L'Unef ne devrait plus avoir de financements publics et ne devrait pas siéger dans des institutions politiques", a déclaré Xavier Bertrand dans Le Grand rendez-vous Europe 1 - "Les Échos" - CNews. "J'ai moi-même écrit à mon préfet pour lui demander que la place de l'Unef au sein du Conseil économique et social régional ne soit plus une évidence. J'attends du gouvernement qu'il dise la même chose", a-t-il renchéri.
Le candidat à la présidentielle 2022 a ainsi critiqué les "thèses racialistes" de l'Unef ainsi que "la cancel culture", estimant que le syndicat mène "une attaque frontale contre les valeurs de la France". "J'en ai assez. Ça suffit ! La France n'est pas un pays raciste, pas un pays d'injustice", a-t-il lancé.
Des réunions exclusivement pour "les personnes touchées"
Des critiques en réponse à la polémique qui enfle depuis plusieurs jours. De fait, le 25 mars dernier, la présidente du syndicat, Mélanie Luce, avait expliqué sur Europe 1 que le syndicat organisait des réunions en invitant exclusivement "les personnes touchées" (à savoir les femmes et les personnes non blanches). Des meetings qui permettent aux victimes d'échanger sur leur expérience du sexisme ou du racisme.
Le ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, avait réagi en déclarant que ces réunions pouvaient mener à "des choses qui ressemblent au fascisme". Des propos vivement dénoncés par 250 anciens dirigeants de l'Unef, dont Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon. Dans une tribune publiée lundi, ils ont pointé du doigt "l'outrance injurieuse des termes employés", précisant qu'ils s'opposaient "à toute volonté de dissolution".
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