Le bain de foule n'était pas prévu. En visite dans le Jura où il doit prononcer un discours sur l'abolition de l'esclavage, Emmanuel Macron s'est rendu sur un marché, à Dole. Plusieurs habitants l'ont interpellé, parfois de façon véhémente, sur la réforme des retraites, l'inflation, ou encore les salaires des grands patrons. "Je plaide pour faire des réformes, même si elles sont impopulaires. Il faut essayer d'avoir un travail qui paye mieux", a déclaré le président de la République, tout en assurant "ne pas vouloir enfumer les Français mais essayer de travailler avec eux".
Alors qu'il était attendu au château de Joux, dans le Doubs, pour une cérémonie à l'occasion du 175ème anniversaire de l'abolition de l'esclavage en France, Emmanuel Macron a décidé de se mêler à la foule. Interpellé par une habitante jurassienne sur la réforme des retraites, il s'est défendu faire des "réformes impopulaires" pour "créer de la richesse et la redistribuer". "Elles sont longues, vos réformes", a lancé une personne présente sur place au président de la République, qui lui a répondu "Ah ça, je ne vous le fais pas dire".
"Il faut continuer les chantiers, le travail, aller au contact, expliquer, démontrer, débattre et faire", estime-t-il, notamment sur la réforme des retraites, soulignant que certaines personnes "l'engueulent", en référence aux concerts de casseroles qui accompagnent chacun de ses déplacements depuis plusieurs jours.
Au cœur des préoccupations de Français, le président s'est aussi exprimé sur les salaires et l'inflation. Face aux superprofits de certains patrons d'entreprises, un habitant l'interroge. "Moi aussi, ça me choque", lui a répondu le chef d'État, convoquant toutefois "la responsabilité de chacun" sur ce sujet, "ce n'est pas l'État qui peut le faire".
Ancienne figure du mouvement des Gilets jaunes, Fabrice Schlegel a échangé longuement avec le chef du gouvernement. "Vous dites beaucoup de bêtises tous les jours, et depuis cinq ans", lui a-t-il reproché en lui saisissant les bras. Concernant les impôts, le ton est vite monté entre les deux hommes. "Vous prenez 1080 milliards d'euros dans nos poches tous les ans ! Où va tout cet argent ?" a fustigé Fabrice Schlegel.
Sur le système de santé, Emmanuel Macron estime que "si notre hôpital est dans cette panade-là, c'est qu'on a sous-investi massivement pendant des décennies". Son interlocuteur refuse toutefois ses propos, argumentant sur la hausse du prix de la consultation médicale de 1,50 euro, avant de décréter "vous avez déjà tué la fonction hospitalière, vous allez tuer la médecine de proximité". À la fin de leur conversation, le militant lui lance cependant un dernier reproche "vous nous enfumez depuis cinq ans et vous avez encore quatre ans. C'est la démocratie, vous avez été élu, ce sont les Français qui ont fait les cons".
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