Faut-il continuer à vendre des armes à l'Arabie Saoudite, en pleine affaire Khashoggi ? Angela Merkel campe sur sa position : ne plus en vendre à Ryad, contrairement à Emmanuel Macron. Présents à Istanbul pour un sommet sur la Syrie, les deux dirigeants ont improvisé un bref échange pour tenter de crever l'abcès, après les violentes critiques implicites d'Emmanuel Macron la veille contre la chancelière.
Invité à l'antenne de RTL ce mercredi 31 octobre, Jean-Yves Le Drian qualifie de "crime" la mort du journaliste. "C'est un crime d'autant plus odieux qu'il est effectué dans une enceinte consulaire. C'est un crime contre un journaliste. C'est un crime contre les droits fondamentaux de l'humanité. Il importe que ce crime soit puni, que les auteurs soient identifiés, que la vérité soit faite", a explique le ministre des Affaires étrangères.
Les autorités saoudiennes ont "annoncé qu'il y avait un meurtre, aujourd'hui le compte n'y est pas. Il faut que les enquêtes se poursuivent (...) Nous serons exigeants pour avoir la vérité. Aujourd'hui, elle n'est pas au rendez-vous", ajoute-t-il.
Jean-Yves Le Drian déclare : "Pour son image, il faut que l'Arabie Saoudite dise la vérité. Le fait qu'elle soit hésitante est un mauvais signe, mais il faut aller jusqu'au bout. J’exige la vérité (...) On prend d’abord des sanctions à l’égard des coupables. Ensuite, on prend des sanctions à l’égard d’un État (...) L’Arabie Saoudite est un grand pays, un partenaire stratégique de la France, de l’Europe. C'est aussi un élément de stabilité dans le région. Nous voulons que les coupables soient désignés".
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