Emmanuel Macron rattrapé par les critiques sur la lenteur de la campagne vaccinale. Le président de la République était en déplacement, le 5 janvier, au siège de la CAF à Tours. Pour son premier déplacement de l'année, le chef de l'État a choisi de faire la promotion de la réforme des pensions alimentaires. Il s'agissait de l'une des demandes formulées pendant la crise des "gilets jaunes".
Le président de la République s'est entretenu avec seize élus locaux de Touraine et a détaillé l'accélération de la stratégie vaccinale de lutte contre le coronavirus. Cette rencontre intervient dans un contexte très précis pour Emmanuel Macron, critiqué depuis le début de la crise, pour sa politique verticale sans concertation avec les élus.
Le président LR du Sénat Gérard Larcher qui défend le lien entre les territoires et l'État a dénoncé "l'impréparation vaccinale" et "une logistique totalement défaillante" après l'accélération de la campagne de vaccination anti-Covid annoncée par le gouvernement.
"Le président de la République nous a indiqué qu'il y aurait deux phases : l'une jusqu'à fin mars pour vacciner les plus fragiles et les soignants, avec une simplification du recueil du consentement dans les Ehpad", a expliqué à l'AFP le président du conseil départemental d'Indre-et-Loire Jean-Gérard Paumier. Deuxième étape : "Une stratégie beaucoup plus large, qu'il a appelé de type grippal, comme on le fait aujourd'hui pour la grippe, avec des vaccins plus simples à conserver", a ajouté le président du conseil départemental d'Indre-et-Loire.
Emmanuel Macron a aussi précisé le calendrier des semaines à venir. La première phase devrait se dérouler courant janvier, avec 5 ou 6 centres par département. Le président a indiqué que cela reprendrait le modèle des centres de dépistage de la Covid-19 .
Autre point central de la campagne vaccinale : la "simplification" du recueil du consentement des résidents des Ehpad, car les modalités adoptées initialement, conformes aux exigences éthiques, étaient "un frein à l'efficacité". Emmanuel Macron a aussi annoncé aux élus que serait lancée une campagne de communication sur la vaccination.
"Plus on peut vacciner vite les personnes qui souhaitent le faire, mieux c'est", a estimé le chef de l'État, selon des propos rapportés par le président du département.
M. Paumier, qui avait envoyé au chef de l'Etat un courrier pour réclamer cette déconcentration, s'est félicité d'une "départementalisation" de la vaccination. Le président a enfin averti que "le vaccin n'arrêtera pas la crise", dont les effets économiques et sociaux pourraient se faire sentir encore de nombreux mois.
Emmanuel Macron n'a pas donné davantage de précision concernant les autres pistes évoquées actuellement au sommet de l'État. Mais selon L'Opinion, l'idée d'un passeport vert est à l'étude. "Cela ne sera pas pour tout de suite", souligne le journal. L'exécutif est partagé entre la ligne Bayrou qui souhaite la mise en place de ce passeport. Et la ligne Véran souhaite miser davantage sur la confiance des Français envers le vaccin.
Autre question : les membres du gouvernement devront-il se faire vacciner devant les caméras, pour susciter l'adhésion des Français ? Pour l'instant, les ministres attendent leur tour. Invitée à l'antenne de RTL, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot l'assure : "Dès que ce sera mon tour, je me précipiterai", a-t-elle assuré.
Parmi les différents moyens déployés par l'exécutif pour "accélérer" la campagne vaccinale, 35 citoyens vo