Des bonnes nouvelles vite balayées. S'inscrivant dans la volonté d'espoir affichée lors des vœux de fin d'année, Emmanuel Macron a tweeté "sept bonnes nouvelles" pour commencer 2021. Mais rapidement, le président de la République a été ramené au sujet du coronavirus et des vaccins et à l'autorité de l'État avec la rave party à Lieuron.
L'année 2021 sera, comme la précédente, sous le signe du coronavirus. Mais les craintes d'une crise sociale se font de plus en plus sentir. Un constat partagé au sommet de l'État puisque le premier déplacement d'Emmanuel Macron pour cette année ne concernera pas la campagne vaccinale contre le coronavirus. Sujet pourtant central sur le plan politique et citoyen. Le président de la République a décidé de se rendre au siège de la CAF à Tours, mardi 5 janvier.
Le chef de l'État souhaite ainsi faire la promotion de la réforme de la pension alimentaire. Il s'agissait de l'une des nombreuses demandes formulée par les "gilets jaunes". Le nouveau système permettra le versement de toutes les pensions alimentaires, par l'État, en cas de défaillance de l'ex-conjoint ou non. Cette visite marque la volonté du président de la République de faire face à la crise sociale qui s'amorce dans le pays.
La mise en garde a été formulée par le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez. Dans Le Journal du Dimanche, il appelle le gouvernement à la prudence face à une "colère" renforcée par dix mois de crise sanitaire. Le syndicaliste prépare déjà l'offensive sociale : "C'est pourquoi nous avons d'ores et déjà prévu des mobilisations d'ici à fin janvier : le 26 dans l'éducation, le 28 dans l'énergie, mais aussi contre les fermetures de sites et pour de meilleurs salaires".
Selon Philippe Martinez, la crise sanitaire liée au coronavirus a "mis en exergue des maux qu'on pointait depuis longtemps déjà : la saturation des hôpitaux, la précarité de l'emploi, l'absence de conditionnalité aux aides publiques".
Emmanuel Macron joue avec le feu et fait un pari risqué
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT
A deux ans de l'élection présidentielle, le secrétaire général de la CGT demande à Emmanuel Macron de ne pas relancer l'inflammable réforme des retraites. "Si pour diminuer la pauvreté, redonner du pouvoir d'achat et sauvegarder l'emploi, le gouvernement considère que la seule solution reste de réformer les retraites, il joue avec le feu et fait un pari risqué. Très risqué", prévient-il.
Conscient du risque d'explosion de la gronde sociale, la macronie joue profil bas sur la réforme des retraites. "Une excellente première réforme de deuxième quinquennat", selon Richard Ferrand cité dans Le Figaro. Le député LaREM Roland Lescure juge qu'il serait préférable de ne pas lancer la réforme des retraites d'ici la fin du quinquennat.