En quelques heures, Gérald Darmanin s'est retrouvé au coeur de deux polémiques. La première date du 22 novembre : alors qu'il s'exprimait lors des États de la France à la Sorbonne, le ministre de l'Action et des Comptes publics avait évoqué la difficulté "de vivre avec 950 euros par mois quand les additions dans les restaurants parisiens tournent autour de 200 euros lorsque vous invitez quelqu'un et que vous ne prenez pas de vin".
Après avoir été accusé d'être complètement "déconnecté" de la réalité, le ministre est désormais accusé par les sénateurs de faire de "l'élu bashing". Ce vendredi 23 novembre, ces derniers ont en effet suspendu leurs travaux pour protester contre un tweet de Gérald Darmanin. Ce dernier venait de critiquer sur le réseau social une mesure tout juste votée par la chambre haute en faveur des élus des petites communes.
"À l'initiative des Républicains le Sénat vient de voter une augmentation de 125% de la déduction fiscale des élus, qui revient à les exonérer d'impôt jusqu'à 1.500 euros/mois sur leurs indemnités ! Je m'y opposerai évidemment en seconde lecture à l'Assemblée nationale", avait écrit le ministre.
Il y en a marre que ce gouvernement tape les élus
Bruno Retailleau, chef de file des députés LR
Concrètement, les sénateurs venaient d'adopter à l'unanimité dans le cadre du projet de budget pour 2019, un amendement prévoyant pour les indemnités que perçoivent les maires des petites communes, le retour partiel au régime fiscal d'avant 2017, plus favorable.
"Il y en a marre que ce gouvernement tape les élus. Ce gouvernement a un fil rouge, c'est l'élu bashing. Ce que fait Monsieur Darmanin, on ne peut pas l'accepter", a lancé Bruno Retailleau, le chef de file des sénateurs Les Républicains, en demandant une suspension de séance.
À la reprise, ce dernier a annoncé qu'après consultation du président du Sénat Gérard Larcher, une conférence des présidents se tiendrait samedi matin, en présence du ministre chargé des Relations avec le Parlement, Marc Fesneau. "Nous n'avons voulu accorder aucun privilège fiscal. Nous avons simplement voulu revenir à une situation antérieure pour régler une injustice grave", a-t-il expliqué, dénonçant "un mensonge" du ministre.
L'ensemble des sénateurs a manifesté sa colère. "Nous voulons marquer ensemble que nous refusons ce mépris", a par exemple déclaré Vincent Capo-Canellas (centriste), dénonçant des propos "quasi-injurieux" du ministre de l'Action et des Comptes publics. De son côté, le gouvernement a dit avoir pris "acte" de la suspension des travaux du Sénat.
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