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Un député LFI brandit un drapeau palestinien à l'Assemblée, la séance interrompue, l'élu suspendu
Le député insoumis Sébastien Delogu a brandi un drapeau palestinien dans l'Hémicycle au cours des questions au gouvernement. Il a été sanctionné dans la soulée.
Le député de La France Insoumise (LFI) Sébastien Delogu a déployé un drapeau palestinien lors de la séance de questions au gouvernement le mardi 28 mai.
Crédit : Miguel MEDINA / AFP
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Le député La France insoumise (LFI) Sébastien Delogu a brandi un drapeau palestinien dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, mardi 28 mai, au cours de la séance des questions au gouvernement, provoquant une interruption de séance par la présidente Yaël Braun-Pivet. Interrogé par la presse, le député de Marseille a affirmé que son geste était une "initiative personnelle".
Alors que le ministre Franck Riester répondait à une question de la députée LFI Alma Dufour sur la situation à Gaza, M. Delogu s'est levé, muni d'un drapeau palestinien. Face au brouhaha, la présidente Yaël Braun-Pivet a suspendu la séance et dénoncé un comportement "inadmissible".
Elle a annoncé à la reprise de la séance qu'elle convoquait "immédiatement" un bureau de l'Assemblée "pour pouvoir statuer sur le cas de M. Delogu".
Le tumulte s'est poursuivi dans la salle des Quatre Colonnes, où les députés David Guiraud (LFI) et Meyer Habib (LR) se sont interpellés violemment, avant que les huissiers s'interposent.
Interdit de Palais Bourbon pendant 15 jours
"La présidente a eu raison. On ne pouvait pas rester en séance publique avec une telle provocation. C'est la dernière étape d'une stratégie de brutalisation du débat publique. Il ne fait progresser en rien la paix au Proche-Orient", a réagi le député Mathieu Lefèvre (Renaissance), président du groupe d'amitié France-Israël.
Le règlement de l'Assemblée prévoit des sanctions contre tout membre "qui se livre à des manifestations troublant l'ordre ou qui provoque une scène tumultueuse". En ce sens, l'Assemblée a annoncé "la censure avec exclusion temporaire emporte de droit la privation, pendant 2 mois, de la moitié de l’indemnité parlementaire allouée au député". En outre, "l’interdiction de prendre part aux travaux de l’Assemblée et de reparaître dans le Palais de l’Assemblée jusqu’à l’expiration du 15ème jour de séance qui suit celui où la peine a été prononcée", et votée dans la foulée.
