C'était il y a presque un an, au moment de la formation du gouvernement d'Édouard Philippe. L'Élysée promettait, comme tous ces prédécesseurs, un gouvernement resserré avec quinze ministres, mais surtout des méthodes nouvelles, un management renforcé et des ministres évalués selon leurs performance et leurs objectifs.
Et c'est vrai qu'on attend toujours la publication du fameux bulletin de notes. "Inutile d’attendre, il n'y en aura pas", prévient l'Élysée. Un conseiller, qui ne veut pas parler de promesse non tenue, a trouvé la parade. "Nous avons préféré le contrôle continu aux partiels !"
Rassurez-vous : le gouvernement est quand même sous pression. En interne, un tableau a été créé pour surveiller les engagements de chaque ministère.
Autre promesse : Emmanuel Macron voulait des ministres de la société civile, sans poids politique. Parole tenue. Mais après un an, il y a aussi le revers de la médaille. "Les politiques ont pris le pouvoir", regrette un ministre.
Il semble que le gouvernement uni, la grande famille, ait du plomb dans l'aile. Car dernièrement - et ça ne vous a pas échappé -, les petites phrases acerbes de ministres contre leur petits camarades du gouvernement se sont multiplié dans les journaux. Contre Françoise Nyssen à la culture qui "n'imprime pas". Contre Annick Girardin, ministres des Outre-Mer, jugée "pas à la hauteur". Contre Frédérique Vidal, accusée d'être "invisible" pendant les occupations de facs.
Des propos "off" bien sûr, c'est-à-dire anonymes, qui horripilent Emmanuel Macron. Un conseiller du Président contre-attaque : "Ceux qui balancent ne comprennent rien la psychologie macronienne. Dénigrer des ministres renforce les choix du Président, car il a l'esprit de contradiction".
Et l'Élysée de mettre en garde les bavards : "Quand quelqu'un attaque un ministre pour prendre sa place, on finit toujours par savoir qui c'est". Le prochain remaniement pourra peut-être nous éclairer.
En revanche, attaquer la droite c'est permis. C'est même très bien vu. Et à ce petit jeu, Bruno Le Maire fait fort avec ses anciens amis des Républicains. Notamment sur la stratégie de Laurent Wauquiez. "Sarkozy, il allait chercher les électeurs FN, confie le ministre. Wauquiez, lui, leur tombe dans les bras".
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